Deux organisations non gouvernementales (ONG) de défense des droits humains sollicitent l’implication du président de la République, Félix Antoine Tshisekedi, dans une affaire de disparition d’une pierre précieuse de plus de 40 carats, disparue dans les installations des services rattachés au ministère des Mines, dans la province de Lomami. Pour ces deux organisations, cette pierre précieuse de plus de 40 carats doit être retracée afin d’éviter des pertes du côté de l’Etat congolais.
Dans une déclaration faite le mardi 26 mars 2024, les ONG « Environnement, ressources naturelles pour le développement » (ERND Institute) et « Leaders de proximité pour la gouvernance locale et inclusive » (LPGLI-RDC) ont estimé que « ne pas retracer cette pierre précieuse constitue un manque à gagner pour l’Etat congolais ».
Selon le Président du Conseil d’Administration de ERND Institute, Roger Muchuba interrogé par la Radio Okapi, le diamant vert dont question a été découvert en 2022 par un creuseur artisanal, le pasteur Albert Ngoy, dans la province de Lomami. Le diamant serait immédiatement enregistré par le Service d’assistance et d’encadrement de l’exploitation minière artisanale et à petite échelle (SAEMEPE) avant sa disparition.
« Aujourd’hui, la monnaie est garantie par la matière première. Ceci peut être une garantie au niveau de la Banque centrale afin de sécuriser notre monnaie. Nous ne pouvons pas comprendre que deux autorités au niveau de la province séquestrent le diamant sans que Kinshasa ne dise mot. Le ministre des Mines reste muet à ce sujet. Le directeur de la SAEMEPE aussi », a déploré Roger Muchuba.
Roger Muchuba affirme avoir écrit une correspondance à la présidence de la République depuis un mois mais sans suite. Il craint que cette pierre ne disparaisse et cause des préjudices à l’Etat. De leur côté, les experts de l’ERND estiment que la pierre disparue est le diamant le plus gros naturellement coloré.
Deskeco