Félix Tshisekedi sur l’état de la Nation : « la stabilité macroéconomique doit rester au cœur de notre politique monétaire pour contrôler l’inflation et maintenir la stabilité de notre monnaie »

Félix Tshisekedi
Félix Tshisekedi, Président de la RDC.
PAR Deskeco - 15 nov 2023 17:15, Dans Actualités

Dans son discours sur l’état de la nation prononcé le 14 novembre 2023 au Palais du peuple, le chef de l’Etat, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, a évoqué ses efforts concentrés, au cours de ces dernières années, à doter la RDC de nouvelles bases de sa refondation dans presque tous les secteurs vitaux de la Nation.

Pour maintenir ce rythme et cette trajectoire ascendante, il a souligné « la nécessité de continuer à diversifier notre économie, à améliorer notre infrastructure, de même que poursuivre les réformes structurelles visant à la consolidation de l’état de droit et à la lutte contre la corruption. La stabilité macroéconomique doit rester au coeur de notre politique monétaire pour contrôler l’inflation et maintenir la stabilité de notre monnaie ».

Le président Tshisekedi a souligné que l’investissement dans le capital humain, par le biais de l’éducation et de la santé, est essentiel pour accroître notre productivité nationale. Pour le chef de l’Etat, « les perspectives restent prometteuses : d’une part, la demande mondiale des matières premières, en particulier pour les technologies vertes et les véhicules électriques, devrait rester forte, ce qui pourrait soutenir notre croissance économique ; d’autre part, la mise en oeuvre continue de réformes économiques et la stabilisation politique peuvent attirer davantage d’investissements étrangers et diversifier l’économie ; les investissements dans les infrastructures, notamment les routes, l’énergie et les télécommunications, vont améliorer la connectivité et stimuler les secteurs primaire et tertiaire ». 

Le président de la République a rappelé son engagement pour la mise en place d’un environnement d’affaires favorable à l’éclosion et au développement des activités des entreprises installées en RDC qui demeure indéfectible. « C’est dans cette même perspective que j’attends du gouvernement, en collaboration avec la Cellule Climat des Affaires de la Présidence de la République, un plan stratégique de transformation pour les différents secteurs économiques. Il s’agira notamment de mener des analyses dans divers domaines, d’identifier les obstacles et d’établir les priorités de réalisation des projets retenus », a précisé Félix Antoine Tshisekedi.

A l’en croire, « ces acquis devant être consolidés, des mesures spécifiques seront mises en place dans les prochains jours, afin de revisiter les textes législatifs en matière de partenariat public-privé, en matière de sous-traitance. Ces mesures affecteront aussi les zones économiques spéciales, le fonctionnement des tribunaux de commerce et certaines

structures du ministère de l’entrepreneuriat. Pour le reste et subsidiairement au Plan d’urgence sus évoqué, j’ai instruit mon Cabinet à travailler avec les ministères concernés pour initier les réflexions qui s’imposent afin de prendre en charge, dans les meilleurs délais, toutes les autres problématiques qui requiert encore une impulsion particulière de ma part, notamment par l’insertion de mesures appropriées dans les Lois de Finances à venir ».

Dans le domaine des hydrocarbures, le chef de l’Etat a indiqué que « notre pays est déterminé à se hisser au rang de grand pays producteur en Afrique. Pour matérialiser cette ambition, notre pays entend, en premier lieu, autonomiser le secteur des hydrocarbures ».

Pour ce qui est du secteur de l’électricité, le chef de l’Etat a noté que l’industrie de l’électricité n’a pas connu de croissance significative depuis la mise en service de la centrale hydroélectrique d’Inga 2, il y a près de 40 ans. Compte tenu de cette photographie sombre d’accès de nos populations à l’Énergie électrique, il a évoqué un lot de 49 projets dont 32 ont déjà bénéficié de financement public à une hauteur de décaissement très avancé et sont en cours d’exécution. « Il sera question de l’injection, à travers ces projets, de pas moins de 30 Mégawatts d’énergie électrique dans le Congo rural à la fin de cette année tout comme au cours du premier semestre de l’année 2024 ».

Dans le secteur eau, le chef de l’Etat a annoncé que la deuxième phase du programme d’accès aux services de l’eau et assainissement au niveau des entités territoriales décentralisées et zones périurbaines sera étendue sur les provinces qui contribuent le plus au déficit d’accès à l’eau, notamment le Kongo-Central, le Nord-Kivu et le Sud-Kivu en vue de couvrir 45 % de la population totale du pays.

Bienvenu Ipan

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