RDC : les trois agences d’exécution du PDL-145T annoncent des surcoûts de près de 100 millions USD sur le total de 511 millions USD décaissés pour la 1ère phase (Nicolas Kazadi)

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Une école réalisée dans le cadre du PDL-145T en Ituri.
PAR Deskeco - 06 nov 2023 16:02, Dans Actualités

Lancé en 2021, le Programme de Développement local des 145 territoires (PDL-145T) est une initiative du gouvernement de la République démocratique du Congo visant à améliorer le cadre de vie des populations rurales. Pour la première phase consistant à la construction des bâtiments essentiels et publics, le gouvernement a décaissé 511 millions USD par trois agences, à savoir la Cellule d’exécution des financements en faveur des Etats fragiles (CFEF), le Bureau conjoint de coordination (BCCO) et le Programme des nations unies pour le développement (PNUD).

Selon le ministre des Finances, Nicolas Kazadi, « Nous avons déjà commencé pour Kinshasa. La Banque mondiale est déjà engagée dans un programme de gratuité dans certaines localités et là aujourd’hui, nous avons nous-mêmes mis 41 millions USD (intégralement payés) pour toute la ville de Kinshasa pour une année. Pour 2023, ça va coûter un peu plus cher parce qu’on voudrait toucher tout le pays et on parle d’environ 200 millions USD, nous allons le faire et nous avons déjà reçu la promesse des bailleurs (dont la Banque mondiale) de nous accompagner dans cette extension pour le PDL-145T ». 

« Ces surcoûts sont censés être financés avec le reliquat de 200 millions USD qu’on a mis de côté »

Le ministre Nicolas Kazadi qui répondait à la question de Top Congo: « En tant que ministre des Finances, je suis d’abord et avant tout satisfait de la manière dont nous l’avons conçu et le finançons. A l’heure actuelle, je peux dire qu’il n’y a pas de scandale de mauvaise gestion, de détournement de fonds sur le PDL-145T, de manière générale. D’ailleurs, les 511 millions USD qui constituaient la première phase, c’est-à-dire la construction des bâtiments essentiels, bâtiments publics, ne sont même pas encore achevés, on n’a même pas encore fini de les consommer ».

Et pour cause : « L’une des raisons c’est que d’abord, ça prend plus de temps que prévu, le PNUD a pris du retard par rapport aux deux autres agences (CFEF et BCCO) parce que c’est une grosse machine qui est plus lourde à manœuvrer avec beaucoup d’administration. Mais les trois agences d’exécution ont déjà annoncé qu’il y aura de surcoûts liés à la hausse des prix de certains produits, à certaines difficultés pour rejoindre certains endroits, et ces surcoûts seront de l’ordre d’entre 70 et 90 millions USD, près de 100 millions USD sur le total de 511 millions USD ». 

Selon l’argentier national, « ces surcoûts sont censés être financés avec le reliquat de 200 millions USD qu’on avait déjà mis de côté pour le PDL et ensuite il y a l’autre programme, celui des routes de dessertes agricoles. Environ, je ne sais plus le montant qui était prévu et qui n’a pas véritablement démarré. On a fait des études un peu partout (…) ». 

Bienvenu Ipan

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