Patrick Muyaya, ministre de la communication et médias estime que la fermeture des frontières entre la RDC et le Rwanda porte des répercussions contre les deux pays et surtout économiques. De son point de vue, il n'est pas nécessaire de procéder à la fermeture des frontières à ce stade.
"La RDC n'a aucun problème avec le peuple Rwandais. Cette situation que nous traversons a des répercussions économiques sur le fait que la frontière de la RDC et du Rwanda est très fréquentée par les deux peuples. Il y a des congolais qui ont des résidences de l'autre côté et vice-versa", a-t-il déclaré au cours du briefing presse tenu lundi 13 mars.
Pour le porte-parole du gouvernement les peuples Rwandais et congolais sont dans une situation d'interdépendance et la fermeture des frontières dans ce cas porte plusieurs préjudices.
"Si nous décidons de fermer totalement la frontière avec le Rwanda, il y aura beaucoup des préjudices de part et d'autre parce que les populations sont dans une situation de dépendance. Il y a des populations Rwandais qui n'ont rien avoir avec l'esprit de Paul Kagame et qui continuent de commercer avec les congolais. La guerre passera. C'est même le sens de notre adhésion dans la communauté de l'Afrique de l'est", a-t-il fait savoir.
L'intégrité de la RDC est de plus en plus menacée par l'expansion des rebelles du M23 et l'activisme des groupes armés locaux et étrangers. La RDC continue d’accuser le Rwanda de soutenir les rebelles du M23. L’appui du Rwanda aux rebelles du M23 est corroboré par des experts de l'ONU et plusieurs pays occidentaux, bien que Kigali s'en défende.
Et au dernier jour de sa mission en RDC, le Conseil de sécurité a publiquement dénoncé l’agression rwandaise.
Jordan MAYENIKINI