En prélude de la COP27, plus de 50 organisations de la société civile de la RDC sont réunies en atelier pour définir un plaidoyer commun sur l'énergie et le climat dans le bassin du Congo en faveur des communautés locales tenant du contexte pays solution. Pendant 3 jours, soit du mardi 25 octobre à jeudi 27 octobre, la société civile va parvenir à dégager un plaidoyer à soumettre au Gouvernement pour être présenté à la 27ème conférence annuelle de l'ONU sur le climat sous la présidence de l'Egypte.
Emmanuel Musuyu, Secrétaire exécutif de la Coalition des Organisations de la Société civile pour le suivi des Réformes de l'Action Publique (CORAP), renchérit sur le sens de cet atelier.
"Nous avons organisé cette activité avec l'idée de réunir les acteurs de la société civile qui participent à la Cop27 pour réfléchir ensemble sur notre agenda à présenter à ce grand rendez-vous. Nous sommes dans ce contexte où la RDC se positionne comme la solution aux problèmes climatiques. Comme acteurs de la société, nous avons décidé de réfléchir sur le contenu de ce que nous appelons Pays-solution, le principe qu'il faudra mettre en avant en ce qui concerne l'énergie et le climat. Le secteur énergétique fait partie des moteurs qui contribuent le plus dans cette problématique de changement climatique", a-t-il expliqué.
Il a alerté que la grande utilisation du charbon de bois pour la cuisson en RDC, représente un grand danger pour l'environnement car cela consiste à l'abattage des arbres.
"Pour le cas de la RDC, dans le mix énergétique, le bois-énergie est le premier moteur du changement climatique en RDC. 96% de la population de la RDC utilisent le bois-énergie ou le charbon de bois pour la cuisson et c'est un problème pour l'environnement", a-t-il alerté.
A l'en croire, la société civile tient mordicus à proposer au gouvernement des résolutions qui respectent les intérêts et les avis des populations locales afin de les présenter à la Cop27.
"Nous voulons dégager des résolutions à proposer au gouvernement sur des réelles solutions à prendre en ce qui concerne le changement climatique. On a constaté que depuis plusieurs années, il y a des décisions qui se prennent mais en réalité sur terrain, il n'y a pas un grand changement. C'est pour cela que notre créneau cette année est de pousser les autorités à prendre des décisions qui respectent les intérêts et les avis des populations locales", a précisé Emmanuel Musuyu.
Ces assises qui vont durer 3 jours connaissent les participations des différents profils de la société civile ainsi que des ministères de l'Environnement et de l'Energie.
La 27ème conférence annuelle de l'ONU sur le climat sous la présidence de l'Egypte aura lieu à Sharm El-Sheik du 6 au 18 novembre 2022. Le programme réunit les parties prenantes gouvernementales et non gouvernementales, encourageant la collaboration entre elles afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre et d'assurer une transition juste vers une économie nette zéro qui atténue la pauvreté et contribue à garantir un avenir durable.
Jordan MAYENIKINI