Violences à Kwamouth: la ville de Bandundu en rupture des produits surgelés suite à la suspension du trafic sur la RN17

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Photo d'illustration
PAR Deskeco - 27 sep 2022 08:19, Dans Actualités

Une rupture des stocks des produits surgelés est observée dans la ville de Bandundu depuis la suspension du trafic sur une partie  de la RN17.

Le trafic a été suspendu par le gouvernement provincial du Kwilu après des attaques contre les voyageurs suite au conflit interethnique entre les Teke et Yaka au territoire de Kwamouth. 

Plusieurs chambres froides sont restées fermées depuis près d'un mois et ne savent plus s'approvisionner.

L'unique opérateur économique qui dispose de ces produits en a profité pour majorer les prix à plus de 10%.

Le prix d'une rame de chinchard  appelé thomson est passé de 44. 000 à 65. 000 FC, le carton de poulet nu vendu à 65. 000 FC est revu à 80. 000 FC et celui de poulet wilky est passé de 68. 000 à 80. 000 FC.

La situation inquiète au plus au point les femmes revendeuses qui exigent la restauration de la paix à Kwamouth.  

“Une seule chambre froide est ouverte et les gens se précipitent vers les produits. Tout ceci parce que les transporteurs ne peuvent plus venir par Kwamouth. Il faut qu'une solution soit vite trouvée car sur le marché, il n'y a plus de produits”, a dit une vendeuse des chinchards au marché central de Bandundu.

Le reporter de ACTUALITE.CD a visité trois autres chambres froides. La première située sur l'avenue Luie est fermée depuis le 5 septembre, la deuxième deux jours après et la dernière toujours sur la même avenue est en rupture de stock depuis la semaine dernière. La gérante Naomie Mabaya a indiqué que leur cargo s'est battu pour sur la RN17 où il fallait payer au moins 50. 000 FC à chaque barrière. 

“Le véhicule est arrivé en face de Bandundu avec beaucoup de difficultés. Pour passer il faut payer 50. 000 FC, 100. 000 FC à chaque barrière”, a-t-elle déclaré. 

Ce conflit a déjà fait plus de 150 morts au territoire de Kwamouth. Plusieurs déplacés sont reçus au Kwilu, Kwango, Kinshasa etc. C'est le deuxième drame enregistré au Mai-Ndombe après les massacres de Yumbi provoqués par des violences entre les ethnies Nunu et Ntende en 2028 qui avaient fait plus de 500 morts, selon l'ONU. 

Jonathan Mesa à Bandundu

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