La situation était dramatique la veille. Tard dans la nuit, les rares stations qui avaient ouvert étaient débordées. Des longues files d’attente étaient très visibles. Motards, voitures des particuliers et véhicules commis au transport public s’étaient rués vers ces points de vente. Pour ajouter au malheur, un commerce parallèle était organisé par les vendeurs à la sauvette, bidons et autres récipients à main, s’étaient improvisés pour approvisionner au prix fort les moins téméraires qui n’osaient s’approcher des stations grouillant de monde.
Ce mardi, l’étau semble se desserrer: les voies sont quasiment dégagées, particulièrement dans la partie ouest de la ville. Beaucoup de véhicules « font le plein » dans les stations-service qui sont, heureusement, ouvertes tôt ce matin. Des files d'attente toujours aussi impressionnantes se sont déjà formées, mais la situation va se stabiliser dans la journée, selon les sources du ministère des hydrocarbures.
Les opérateurs du secteur se sont montrés très optimistes lundi après leur rencontre avec le ministre Didier Budimbu.
De ces échanges, on retient quelques constantes:
- Les stocks sont bien bas
- Il n’y a pas de risque de pénurie à ce stade
- Un navire avec 26 000 tonnes d’essence est déjà à Moanda
- Les pétroliers attendent du gouvernement les paiements la différence entre le prix réel et le prix négocié. Un premier paiement a été fait de 52 millions USD sur 117 millions pour le premier semestre 2021.
Les négociations se poursuivent entre pétroliers et gouvernement pour parvenir aux paiements réguliers des frais au titre des pertes subies par les pétroliers au moment de la fixation des prix à la dernière réunion organisée mi-mars.