Un groupe d'agents et cadres du Fonds de promotion de l'industrie (FPI) dénonce des pratiques qui violent les lois et règlements de la république en vogue par leur comité de gestion.
"le comité de gestion a décidé de muter entre janvier et avril 2020 pendant que sévissait la covid19 au moins 27 agents et cadres dans des villages où le FPI n’a ni taxe, ni projet financé, sous couvert des mutations provisoires" explique un cadre qui a requis l'anonymat.
Et d'ajouter: "Ces mutations dites provisoires ont pour objectif d'habiller la violation des instructions de la présidence en matières du mouvement du personnel"
Il est aussi fait état de l'engagement d'au moins 65 nouveaux agents et cadres pendant cette même période pour remplacer ceux qui ont été mutés. Cette situation est à la base d’énormes frustrations au sein de l’entreprise indique un autre agent qui pense que les agents et cadres mutés l'ont été de façon punitive.
Une autre irrégularité dénoncée au FPI c'est est l'octroi des grades supérieurs à une catégorie d'agents et cadres.
" Fondé de pouvoirs pour les uns et directeurs pour les autres dont la majorité sont de nouveaux agents, recrutés juste à l’arrivée de l’actuel comité de gestion soit 2017 et 2018 au grand dam des anciens trouvés au sein de l’entreprise œuvrant depuis plusieurs années et victimes même du rabattement de leurs grades statutaires par l'actuel comité en violation de la législation en la matière.", ajoute la même source.
Cette décision du comité de gestion avait révolté l’ancien ministre du travail Lambert Memas Matuku qui l'avait rapportée en son temps, par sa lettre n°cab/minetat/Metps/a-gub/109/01/2019 du 09 avril 2019 qui portait sur la réhabilitation des agents dont les grades ont été rabattus et ceux licenciés abusivement.
Malheureusement, note un cadre du FPI, le comité de gestion actuel a refusé d’exécuter jusqu’à ce jour, cette décision du ministre Matuku qui aussi a été rapelée par l’actuelle ministre du travail, emploi et prévoyance sociale, Madame Néné Nkulu. Elle a également déploré l’insubordination des autorités du FPI dans sa lettre n° cab/Minetat/Metps/KKG/PK/287/01/20 du 03 mars 2020 portant réhabilitation des agents dont les grades ont été rabattus et ceux licenciés abusivement.
Depuis lors, c'est un silence de cimetière au FPI. Ce groupe des cadres et agents dit ne pas comprendre le silence de l’actuel ministre de l’Industrie face à cet entêntement du comité de gestion qui aurait également engagé des nouveaux agents au grade de directeur alors que ces agents ont atteint les uns l’âge de 55 et les autres 63 ans.
Pourtant au lendemain de la prestation de serment du Chef de l’Etat, Félix Antoine Tshisekedi, des mesures conservatoires ont été prises à travers un communiqué de la présidence interdisant tout mouvement du personnel au sein des établissements et services publics pour éviter le dérapage de certains gestionnaires, révèle un cadre qui s'exclame: "force est de constater que cette mesure du sommet de l’Etat n'a été respectée par certains gestionnaires en qui bénéficieraient du soutien de leurs ministres de tutelle".
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