Le président de la République Félix Tshisekedi a invité le Gouvernement, au cours de la 48ème réunion du Conseil des ministres tenue le vendredi 11 septembre, à faire respecter strictement les lois régissant l'exercice du petit commerce, du commerce de détail et promotion de la classe moyenne en RDC.
Le dernier compte-rendu du Conseil des ministres note que la semaine qui s’achève a connu des revendications des tenanciers des chambres froides et autres vendeurs des produits alimentaires qui réclament notamment le respect strict des lois régissant l’exercice du petit commerce et du commerce de détail en RDC.
Le gouvernement condamne l'exercice du commerce de détail et du petit commerce au mépris des textes en vigueur par des grands importateurs et autres grossistes majoritairement étrangers. Car, dit-il, cette situation est de nature à mettre en péril la paix sociale et l’éclosion d’une classe moyenne nationale.
"A titre de rappel, ces textes tantôt réservent l’exclusivité de l’exercice du petit commerce et du commerce de détail aux Congolais ; tantôt interdisent aux producteurs, importateurs et grossistes d’exercer le commerce de détail, dans le but de favoriser l’entrepreneuriat national et l’émergence d’une Classe Moyenne Congolaise, gage du développement intégré de notre pays. Les assouplissements y apportés concernent exceptionnellement certains secteurs tels que les stations-service, les supermarchés, les restaurants, l’hôtellerie, etc. Cependant, dans la pratique, l’on constate que les grands importateurs et autres grossistes majoritairement étrangers, continuent à exercer le commerce de détail et le petit commerce au mépris des textes en vigueur accordant cette exclusivité aux Nationaux. Cette situation qui asphyxie les Congolais exerçant dans ces secteurs, est de nature à mettre en péril la paix sociale et l’éclosion d’une classe moyenne nationale", indique le compte-rendu du Conseil des ministre.
Dans l'optique de remettre de l'ordre dans ce secteur, le chef de l'Etat a invité le Gouvernement, plus particulièrement les ministres concernés, à poursuivre les efforts déjà engagés, pour faire respecter cette réglementation, en associant à leurs actions les associations patronales concernées et en proposant des projets de réformes rendues nécessaires par les contingences de l’heure.
Jordan MAYENIKINI