RDC : le franc Congolais continue sa dépréciation

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PAR Deskeco - 08 juil 2020 08:56, Dans Actualités

Alors que le cortège du chef de l'État, Félix Tshisekedi, se dirigeait le dimanche vers l'aéroport, les Kinois brandissaient, à son passage, des pancartes du taux de change.

La monnaie nationale, le franc Congolais se change déjà sur le marché parallèle à certains endroits à Kinshasa à 20.000 FC pour 1 dollar américain, a constaté DESKECO.COM ce mercredi 8 juillet.

C'est la preuve que les mesures préconisées par le gouvernement et la Banque Centrale du Congo ne parviennent pas à stabiliser le franc Congolais face aux devises étrangères et surtout au roi dollar.

En effet, depuis mai l'Executif national et l'Institut d'émission ont mis quelques mesures de stabilisation du taux de change sur le marché à savoir : 1. Arrêter la planche à billets et financer les dépenses publiques sur base caisse ; 2. Émettre des Bons du Trésor à valeur élevée pour financer les éventuels déficits budgétaires mensuels; 3. Vendre le dollar aux banques commerciales pour faciliter aux importateurs d'avoir les devises pour leur transactions.

Ces mesures n'ont visiblement pas produit d'effet puisque la monnaie nationale continue à se déprécier. La raison doit certainement être dans le ralentissement de l'économie nationale. L'économie de la RDC tourne au ralenti. 

Au cours du premier quadrimestre 2020, la balance commerciale de la RDC a affiché un solde négatif de -20,5% par rapport à la même période en 2019, découlant d'un volume de transaction estimé à 440,35 millions USD contre 554,21 millions USD l'année précédente, selon les données de la Banque Centrale du Congo.

En mai dernier, la Banque Centrale du Congo expliquait la dépréciation du Franc Congolais par trois facteurs conjugués à savoir : a) La rétention des devises par les opérateurs économiques pour motif de précaution en situation de confinement décrété par les pouvoirs publics face au covid-19 ; b) Les difficultés d’importation des devises par les banques commerciales ; c) La baisse des cours des matières premières qui s’est accompagnée d’une diminution de l’offre de devises.

Amédée Mwarabu

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