L’Association Congolaise pour l’Accès à la Justice (ACAJ) dénonce la « politisation du management des entreprises publiques » par la coalition au pouvoir FCC-CACH à travers les nominations des mandataires effectuée le mercredi 10 juin par le président de la République Félix Tshisekedi.
Sur son compte Tweeter, le président de l’ACAJ, Georges Kapiamba, écrit « Malgré son alerte de février 2020, l’ACAJ regrette que les nominations rendues publiques hier confirment la volonté affichée de la coalition FCC-CACH de pérenniser la politisation du management des entreprises publiques et Ets publics. Le portefeuille de l’Etat congolais mérite mieux ! ».
Parmi les mandataires nommés par Félix Tshisekedi figurent plusieurs dignitaires de l’ancien régime faisant partie de la plateforme Front Commun pour le Congo dont l’autorité morale est Joseph Kabila et d’autres du Cap pour le Changement qui est sous l’autorité de l’actuel président de la République.
Ainsi ont été promues dans des comités de gestion et les Conseils d’administrations plusieurs personnalités politiques connues. Certains étaient des ministres sous l’ancien régime. Et beaucoup d’autres sont, sous l’actuelle législation, soit député soit sénateur.
Dans le lot, il y a l’ancien ministre de la Communication et Presse et actuel député national, Lambert Mende (FCC), a été nommé président du Conseil d’administration aux Lignes maritimes Congolaises (LMC).
Quant à José Makila (FCC), ancien ministre des Transports et Voies de communication et actuel sénateur, a été nommé président du Conseil d’administration à la SCTP, ex-ONATRA.
D’autres comme Bienvenu Liyota (FCC), Laurent Batumona (CACH) ou Juvenal Munobo (CACH), ont été aussi nommé respectivement président du Conseil d’administration de la RVA, Directeur général à la Direction de la dette publique et membre du Conseil d’administration de la RVA.
Au cours d'une rencontre en mars dernier entre Félix Tshisekedi et Joseph Kabila, les deux personnalités qui pilotent la coalition FCC-CACH avait affirmé que les prochaines nominations dans les entreprises publiques se feront en tenant compte de la "compétence " et de la "moralité". Le président de la République a nommé des mandataires dans 8 entreprises publiques et établissements publics.
Amédée Mwarabu