RDC : Félix Tshisekedi indexé pour son indifférence sur les dénonciations faites sur la MIBA et la SOKIMO

PAR Deskeco - 28 mai 2020 10:17, Dans Actualités

La coalition des ONG dénommée « Tous pour la RD Congo » interpelle le président de la République, Félix Tshisekedi et le gouvernement sur des nombreux dossiers de dénonciation faite sur la MIBA (Minière de Bakwanga) et sur la SOKIMO (Société de Kilo- Moto) à propos notamment des contrats miniers signés en violation des lois du pays.

« Nous avons appris avec satisfaction, à travers le compte-rendu de la 32ème réunion du Conseil des Ministres du vendredi 22 mai 2020, la demande du Président de la République faite au Ministre du Portefeuille ''de déposer au prochain Conseil des Ministres un rapport détaillé sur ces faits dont les éléments seront mis à sa disposition (sur la Gécamines). Le Conseil des Ministres déterminera ensuite les orientations à donner à ce dossier.''           Notre Coalition, faite des citoyens congolais, rappelle au Chef de l'Etat et Chef du Gouvernement  que plusieurs dénonciations, trop récentes et suffisamment documentées, ont été faites par des ONG du secteur extractif national (les plateformes COGEP, TOUS POUR LA RD CONGO) et le député Eric NGALULA ILUNGA de l'UDPS du Kasaï-Oriental sur les actifs hautement valeureux et de qualité mondiale (d'or et de diamants) de la SOKIMO et la MIBA. Nous constatons avec regret et inquiétude leur oubli et exclusion des dossiers prioritaires à l'ordre du jour des différents Conseils des ministres », écrit la coalition Tous pour la RD Congo dans son communiqué intitulé « Pourquoi la présidence et le gouvernement ignorent les dénonciations documentées sur la MIBA et la SOKIMO ? ».

« Tous pour la RD Congo » dit être dans le regret de constater que les travailleurs de la SOKIMO et la MIBA totalisent plus de 90 mois sans salaires ni pensions de retraite et que les populations de l'Ituri, du Haut-Uélé et du Kasaï-Oriental dénoncent le bradage et interpellent les dirigeants du pays,  sans que cela n’interpelle les dirigeants du pays.

« Nous constatons avec regret que tous ces faits et dénonciations documentés sont ignorés par la Présidence de la République et le Gouvernement alors qu'elles concernent deux filières importantes du secteur minier du pays et méritent une plus grande attention, Conseil des ministres du 29 mai 2020, parce que l'avenir du pays après COVID-19 en dépend », note la coalition.

Lors de son meeting le 1er juillet 2019 à Iga-Barrière en Ituri, Félix Tshisekedi avait promis de relever la SOKIMO. « On m’a parlé d’un autre dossier, celui de la Sokimo. On dit que Sokimo est morte, que Sokimo ne nourrit plus les fils de l’Ituri. Nous allons tout faire pour relever la Sokimo pour qu’elle donne de l’emploi et la dignité aux ituriens'' avait dit le Président de la République devant les fils et filles de l’Ituri.

De même, plusieurs ONG dont la COGEP, le 26 février 2020, avait demandé au ministre du Portefeuille « de rendre public l'accord de joint-venture entre la MIBA et les roumains (sans expérience dans les diamants) afin de permettre aux citoyens congolais d'en comprendre les tenants et les aboutissants ».  Et « de rendre public dès réception, l'audit externe initié par le Présidence de la République sur la MIBA ». Toutes ces interpellations sont restées lettres mortes à ce jour, selon ces ONG.

Dès lors, Tous pour la RD Congo recommande  « à la Présidence de la République et le Premier Ministre traitent globalement tous dossiers du secteur minier, inscrivent à l'ordre du jour du Conseil des ministres du vendredi les différentes dénonciations sus évoquées bien documentées sur la SOKIMO et la MIBA afin de ne pas donner l'impression de traiter sélectivement certains dossiers du secteur minier du pays ». 

Lors de la 32ème réunion du Conseil des ministres du 22 mai, le chef de l'Etat avait demandé au ministre du portefeuille de préparer un rapport détaillé sur le dossier de cession des actifs à la Gécamines. Plusieurs ONG appellent le président de la République à se saisir plutôt de tous les dossiers de dénonciation qui concernent les entreprises minières relevant du portefeuille de l'Etat où des permis d'exploitations sont cédés ou des jointe-ventures sont signées dans l'opacité.

Amédée Mwarabu

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