Depuis la confirmation du Coronavirus à Kinshasa, par le ministre de la santé, Eteni Longondo, et la prise des mesures barrières par le Chef de l'Etat Félix Tshisekedi, dans la commune de N'djili, des ajusteurs ont presque tout abandonné pour s’adonner à la fabrication des kits de lavage des mains. Portails métalliques abandonnés, des fenêtres mises de côté pour se concentrer à la fabrication des lave-mains.
Un tabouret en fer préfabriqué est vendu à 20 000 FC, celui-ci accompagné d'un sceau en plastique se négocie à 25 000 FC.
"La demande des clients a tellement augmenté que nous avons décidé de nous concentrer sur la fabrication des lave-mains", soutient un ajusteur à N'djili, interrogé par DESKECO.COM
"Par jour, nous fabriquons plus de 20 lave-mains, pour les vendre tous. Avant, c'était les tenanciers de petits restaurants qui venaient acheter ces lave-mains. Mais depuis que le Coronavirus est là, on a beaucoup des particuliers qui en veulent", ajoute-t-il.
Au niveau de la commune de la Gombe également, plusieurs ajusteurs des pièces métalliques privilégient la fabrication des tabourets en fer.
Au temps de crise, comportement de crise. Alors que le pays est frappé par la pandémie de Coronavirus, les Petites et Moyennes Entreprises (PME) essaient de s'adapter à cette économie de crise, en proposant des solutions selon la demande du moment. Au plus fort du COVID-19 en Chine, l’on a vu le commerce en ligne exploser suite à la mise en quarantaine imposée dans plusieurs villes du pays.
Tout comme à Kinshasa, les ateliers d'ajustage se sont transformés, dans la plupart de cas, en industrie de fabrication des kits de lavage des mains qui contribuent, entre autres, dans la lutte contre le COVID-19.
Jordan Mayenikini