Le vice-Premier ministre en charge de Fonction publique, Modernisation de l’administration et Innovation du service public, Jean-Pierre Lihau, annonce la signature des actes de mise à la retraite en faveur de 2 000 Agents de carrière des services publics de l’État (ACSP). Cette décision s’inscrit dans la poursuite de la réforme visant la fluidification et la rationalisation du processus de départ à la retraite au sein de l’administration publique congolaise.
« Conformément à la vision du président de la République, notre gouvernement est résolument engagé dans la fluidification du processus de la mise à la retraite, remis en selle après de longues décennies de congestion, ayant entrainé le maintien anormal de nombreux agents octogénaires, nonagénaires, voire centenaires, en activité de services », a-t-il déclaré.
Avant d’ajouter,
« L’objectif reste double, rétablir au profit de chaque agent le droit de pouvoir jouir dignement de sa retraite, de son éligibilité d’une part, et d’autre part, faire de la retraite non pas une condamnation à mort comme jadis, mais plutôt un moment du repos mérité après de bons et loyaux services rendus à la nation ».
Cette opération permet également l’assainissement de la fonction publique, avec pour objectifs le rajeunissement de l’administration, la maîtrise de la masse salariale et le respect strict des textes légaux encadrant la carrière des agents de l’État, ajoute-t-il.
Les 2 000 agents concernés proviennent de différentes catégories hiérarchiques. Ils sont repartis de la manière suivante : 58 Secrétaires généraux, Inspecteurs généraux et Médecins généraux, 232 Directeurs, 285 Chefs de division et 106 Chefs de bureau. À cela s’ajoutent 716 Agents de collaboration, comprenant des Attachés d’administration et Agents d’administration de première classe, ainsi que 603 Agents d’exécution, allant des Agents d’administration de deuxième classe aux Huissiers.
Afin d’éviter toute dérive administrative, Jean-Pierre Lihau a rappelé des dispositions strictes et non négociables relatives au remplacement des agents mis à la retraite, notamment interdiction formelle de remplacer un agent avant la publication officielle de son acte de retraite. De même, la rémunération et les avantages des agents concernés doivent être immédiatement bloqués dès la publication des actes.
Le principe de remplacement repose sur la priorité accordée à l’agent le plus ancien disposant du grade statutaire correspondant. À défaut, l’administration devra désigner l’agent le plus compétent et le plus ancien du grade immédiatement inférieur. Toute tentative d’ingérence est proscrite : un agent retraité ne peut en aucun cas désigner son successeur, a précisé le ministère de Fonction publique.
Le ministère a également réaffirmé la tolérance zéro à l’égard des affectations irrégulières. « Toute nomination d’une personne sans numéro matricule est strictement interdite et passible de sanctions sévères, conformément à la Loi n°16/013 du 15 juillet 2016, telle que complétée par la Loi n°25/046 du 1er juillet 2025, ainsi qu’aux règlements d’administration en vigueur », peut-on lire dans une annonce du ministère.
Jean-Baptiste Leni