Le président de la République, Félix Tshisekedi, dans sa communication au cours du Conseil des Ministres du 28 février, a instruit le Gouvernement à "engager sans délai" des réformes sur la fiscalité afin d'accroître la mobilisation des recettes publiques, au regard des recommandations du FMI.
"Le Présidentde la République a salué les efforts fournis par le Gouvernement pour remplir les critères du FMI dans le cadre du programme de référence conclu avec celui-ci.Il a toutefois insisté que ces efforts doivent se pour suivre au regard de la situation difficile enregistrée aux mois de janvier et février 2020 en termes de mobilisation des recettes. A cet effet, il a instruit le Gouvernement d'engager, sans délai, des réformes sur la fiscalité, de supprimer toutes les entraves à la mobilisation des recettes dans les postes frontaliers et d’y envoyer des équipes devant sillonner les frontières. Tous ces efforts doivent être fournis pour que la prochaine évaluation du FMI soit concluante", rapporte le compte rendu du Conseil des Ministres.
Rappelons qu'une équipe des services du FMI, dirigée par Mauricio Villafuerte, a effectué une visite à Kinshasa du 19 au 25 février pour "discuter de l'évolution du programme de référence approuvé en décembre 2019, mettre à jour le cadre macroéconomique et discuter des conclusions de la récente évaluation des sauvegardes de la banque centrale"
A l'issue de la visite, M. Villafuerte a fait remarquer au gouvernement Congolais la nécessité d'accroître la mobilisation des recettes publiques.
«..., l'exécution du budget jusqu'à la mi-février suscite des inquiétudes en raison des pressions sur les dépenses et de la faible performance des recettes, qui ont entraîné des avances de la banque centrale au gouvernement et une érosion des réserves internationales de la BCC. La mission a souligné la nécessité de mettre immédiatement un terme aux avances de la banque centrale et de rembourser celles accordées", note le communiqué du FMI publié à l'issue de cette mission.
Les mesures pour accroître la mobilisation des recettes publiques existent déjà notamment dans les 28 mesures arrêtées par le gouvernement Matata en janvier 2016 à la suite de la crise causée par la baisse des cours des matières premières sur le marché international.
Amédée Mwarabu