Lambassadeur de France accrédité à Kinshasa, M. François Pujolas, affirme souhaiter quil y ait plus dinvestisseurs français qui viennent en République démocratique du Congo, « parce que je crois profondément que lexpertise, le savoir-faire de nos entreprises en tout un tas de domaines qui seront essentiels pour la vie des gens, pour le développement économique ».
Pour le diplomate français, la diversification de léconomie congolaise devra être mise au service de la diplomatie économique de la France, un volet de laction diplomatique française qui vise simplement à favoriser effectivement les échanges économiques, et la participation des entreprises françaises aux échanges économiques sur le plan international.
« Donc, diplomatie économique pour moi ici en République démocratique du Congo rime avec plus dinvestissements français dans des secteurs stratégiques pour lavenir de la Rdc », a-t-il confié au cours dune interview accordée à la presse. Cétait à lissue dune conférence-débat quil a animée le lundi 29 juillet 2019 dans laprès-midi à lEcole nationale dadministration (ENA) autour « des évolutions récentes du métier de diplomate ».
« Je voulu revenir dans une autre occasion, non pas pour assister à une cérémonie, mais pour échanger très librement, avec les élèves de la 5ème promotion (Fleuve Congo) de lENA sur un sujet qui me concerne, puisque cest le métier de diplomate. Mais à travers lévolution du métier de diplomate, on trouve je crois, lévolution du métier du haut-fonctionnaire et il y a lévolution des États eux-mêmes. Puisque les diplomates en quelque sorte tiennent le baromètre des évolutions mondiales à travers des problèmes globaux qui concernent tout le monde, on a parlé du changement climatique, ou à travers lévolution des relations entre Etats. Donc, je mattendais à cet échange, je le souhaitais et jétais très heureux du répondant que jai trouvé à cette occasion », a dit François Pujolas.
Parlant justement de lévolution du métier de diplomate dans le domaine économique, lambassadeur de France en Rdc a fait savoir quelle ne concerne pas que son pays la France, elle a toujours été là, mais elle prend peut-être une dimension nouvelle, parce que le monde et la globalisation a changé la donne sur le plan économique. « Donc, elle a changé la donne sur le plan du travail de ceux qui participent à ces échanges, notamment les diplomates », a-t-il souligné.
Au cours de cette même interview, M. Pujolas a aussi affirmé : « La France est aujourdhui, je crois, un des tout premiers partenaires de la République démocratique du Congo, avec laquelle nous voulons démarrer, renouveler ce partenariat. Les deux Présidents Tshisekedi et Macron ont eu loccasion déchanger, ils se sont même rencontrés. Je crois que la France a été parmi les premiers pays à nouer un dialogue politique constructif avec les autorités congolaises après cette transition pacifique qui vient davoir lieu à la tête du pays ».
De façon très concrète, il a démontré que le ministre français des Affaires étrangères qui était à Kinshasa en mai dernier, sest entretenu avec le Président Félix Tshisekedi. Et à cette occasion, il a assisté à ladoption dune déclaration commune (Rdc France) « qui constitue en quelque sorte notre feuille de route. Une feuille de route dotée des moyens financiers conséquents, purement bilatéraux, purement en subvention, pour adresser un certain nombre de sujets de priorité dans des domaines aussi concrets que léducation ou laccès à léducation, laccès à la santé, mais aussi la sécurité. Car pour être efficace ce partenariat, il doit faire face ou aider à faire face à la fois au défi sécuritaire qui est réel et participer à la modernisation notamment des forces de sécurité, mais aussi accompagner, sur la voie dun développement plus durable, la République démocratique du Congo ».
Et dajouter : « Cest lambition que la France avec lEurope, veut relever aujourdhui. Et je crois que cette page nouvelle qui souvre dans les relations entre la France et la République démocratique du Congo illustre en quelque sorte ce nouveau partenariat que chacun appelle à ses vux entre lAfrique et lEurope », a-t-il déclaré.
Lepetit Baende