Dans une réponse écrite à Jacquemin Shabani, ministre congolais de l’Intérieur sur la gestion des fonds liés à la crise humanitaire suite aux pluies diluviennes qui s’étaient abattues sur Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo (RDC) les 4 et 5 avril dernier, Daniel Bumba, gouverneur de la ville, indique que « la Cellule Permanente d’Alerte et d’Urgence (CPAU) et particulièrement les services des Finances » près du Ministère de l’Intérieur, « sont à pied d’œuvre pour produire le rapport final des opérations y afférentes ».
Cette cellule est composée, selon le gouverneur, de délégués du Gouvernement Provincial de Kinshasa, de la Présidence, de la Primature, du Ministère de l’Intérieur ainsi que de ceux du ministère des Affaires Sociales, et que, par conséquent, cette commission était placée sous « l’Autorité » du ministère de l’intérieur, qui a composé une commission interinstitutionnelle.
« Il va de soi que, s’agissant des tâches particulières lui dévolues, la Ville de Kinshasa ne manquera pas de tirer de ce rapport les éléments appropriés afin de donner suite à votre demande précitée », peut-on lire dans la correspondance.
Selon Daniel Bumba, « la priorité pour la Ville était d’évacuer en urgence les populations restées sans abri pour leur transfert vers les centres d’hébergement mis à disposition par le Chef de l’État ».
La correspondance de Jacquemin Shabani date pourtant du 25 août 2024 et demandait le rapport dans les 48 heures sur la gestion des fonds liés à la gestion de cette catastrophe ayant frappé la capitale de la RDC. La correspondance de Daniel Bumba date, elle, du 7 novembre 2024, et visiblement le rapport n'a pas été produit.
Les pluies des 4 et 5 avril à Kinshasa avaient causé plus ou moins 43 morts selon les autorités, et environ 3000 sinistrés ont été pris en charge par le gouvernement, dont près de 50 hospitalisés.
Bruno Nsaka