Initiée par la chercheuse de l’Université d’Amsterdam, Hadassah Arian, et l’artiste photographe Nathan Bushiru, l’exposition photo dénommée « Le cobalt du Congo », lancée à l’Université de Lubumbashi, chef-lieu de la province du Haut-Katanga, met en lumière les conditions de travail difficiles, surtout pour les femmes, dans l’exploitation artisanale du cobalt.
« Du point de vue artistique, j’ai dû collaborer avec une chercheuse afin de vous montrer les différentes facettes de l’exploitation artisanale du cobalt à Kolwezi, plus précisément dans la mine de Mutoshi », a déclaré le photographe Nathan Bushiru.
« Cette exposition photo sur la mine artisanale de Mutoshi, qui regorge d’environ 20 000 personnes sur son site, met en lumière les conditions de travail qui ne sont pas faciles, surtout pour les femmes qui en sont victimes, notamment dans le lavage des minéraux, qui comporte de nombreux risques pour la santé. Nous avons également constaté que le risque d’infection est élevé à travers une eau contaminée lorsque les femmes y travaillent sans protection, et les recherches ont aussi montré que ces infections peuvent entraîner des malformations congénitales. Malgré ces risques, elles choisissent de rester dans le secteur minier », a-t-il ajouté.
De son côté, la chercheuse Hadassah Arian a indiqué qu’elle s’est focalisée sur la chaîne d’approvisionnement du cobalt et est descendue sur le site de Mutoshi pour s’imprégner des conditions de travail et de la vie quotidienne des creuseurs artisanaux à travers leurs témoignages, afin de produire avec le photographe différents clichés, surtout ceux indiquant les mesures de sécurité interdisant l’accès au site, notamment aux femmes enceintes, aux enfants, et le port de sacs lourds. À l’en croire, grâce à ces initiatives, l’État, l’industrie et les ONG collaborent plus activement dans le but d’améliorer les conditions de travail sur ce site.
Bienvenu Ipan
