Coopération internationale : Hydro-Link signe un accord de 1,5 milliard USD avec l’Angola pour relier l’hydroélectricité aux mines en RDC

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PAR Deskeco - 30 sep 2025 15:37, Dans Actualités

Lors du forum africain sur l’énergie, tenu en marge de la 80e Assemblée générale des Nations Unies et organisé par le Centre Afrique de l'Atlantic Council, l’entreprise américaine Hydro-Link a conclu un accord de 1,5 milliard de dollars avec l’Angola. Ce partenariat vise la construction d’une ligne de transmission électrique entre l’Angola et la RDC, afin d’alimenter les sites miniers en électricité d’origine hydraulique.

Jonathan Pratt, haut responsable au Département d'État américain, a saisi cette occasion pour souligner le défi énergétique majeur auquel l’Afrique fait face, rappelant que plus de 600 millions d’Africains vivent encore sans électricité.

« La stratégie commerciale du département d'État produit des résultats concrets et tangibles. L’entreprise américaine Hydro-Link a signé un accord de 1,5 milliard de dollars avec l’Angola pour construire une ligne de transmission reliant l’hydroélectricité aux mines en RDC. Cette énergie fiable alimentera la production de cobalt et de cuivre, essentielle pour les réseaux électriques et l’électronique, renforçant le secteur minier africain tout en alimentant les industries mondiales. L’Afrique n’est pas à la marge de la conversation mondiale sur l’énergie et les minerais, elle en est au centre », a déclaré mardi 23 septembre 2025 Jonathan Pratt, haut fonctionnaire du bureau des affaires africaines au Département d'État américain.

Et d'ajouter :

« Le gaz naturel africain alimentera les industries et les foyers, sur le continent et ailleurs. Les minerais africains approvisionneront les usines qui soutiennent la sécurité mondiale. Et les corridors, pipelines et centrales électriques africains seront essentiels à la résilience des chaînes d’approvisionnement internationales. Les États-Unis sont prêts à travailler avec les gouvernements et les entreprises pour garantir que ces ressources alimentent non seulement les marchés américains et mondiaux, mais aussi la croissance et la prospérité de l’Afrique elle-même. Car lorsque l’Afrique réussit en matière de sécurité énergétique et minérale, les États-Unis et le monde entier sont plus sûrs. »

Selon lui, ce qui se passe dans le secteur énergétique et minier façonnera non seulement la prospérité de l’Afrique mais aussi la sécurité et la compétitivité mondiales pour les décennies à venir. Raison pour laquelle l’administration Trump considère les pays africains comme des protagonistes indispensables dans cette mission, tout en poursuivant trois axes :

Primo, il s'agit de renforcer l’environnement d’investissement. Selon le diplomate américain, cela passe par un appui diplomatique et technique aux gouvernements africains pour réformer les cadres politiques, renforcer la transparence et assurer des marchés publics concurrentiels. Secundo, il a indiqué que l’objectif est de mobiliser des capitaux pour des projets rentables et stratégiquement importants. En partenariat avec la DFC, l’EXIM et l’USTDA, les États-Unis veulent réduire les risques d’investissement et encourager l’implication d’entreprises américaines, notamment dans le cadre de l’accord bilatéral sur les minerais en négociation avec la RDC. Et tertio, Jonathan Pratt, haut fonctionnaire américain, met en avant l’importance de promouvoir des projets régionaux majeurs comme le corridor de Lobito, destiné à sécuriser l’exportation des minerais critiques depuis l’Angola, la Zambie et la RDC. Ce projet vise à garantir des chaînes d’approvisionnement fiables pour les États-Unis tout en stimulant le commerce, l’emploi et la prospérité régionale.

Ces travaux se tiennent alors que le président Donald Trump réoriente la politique étrangère américaine autour du principe « America First » et mène une réforme importante du secteur énergétique.

Divine Mbala

 

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