Lors de sa prise de parole ce mardi 23 septembre 2025 à l’occasion de la 80e Assemblée ordinaire de l’Organisation des Nations unies (ONU), Félix Tshisekedi, président de la République démocratique du Congo (RDC), a appelé les dirigeants du monde présents à « rompre le lien toxique entre rentes minières et financement de groupes armés non étatiques ».
Cette rupture, d’après le président de la RDC, pourrait se faire par « l’harmonisation des règles de diligence raisonnable et de traçabilité, de la mine au consommateur ; la transparence intégrale des chaînes d’approvisionnement et des bénéficiaires effectifs ».
Il évoque également la mise en place « des mécanismes de contrôle et d’audit indépendants ; une coopération opérationnelle renforcée entre autorités douanières, judiciaires et financières ; des sanctions ciblées et effectives contre les trafiquants et leurs réseaux de facilitation ; et une lutte résolue contre la corruption, adossée à des normes de bonne gouvernance, à la publicité des contrats et à la traçabilité des paiements ».
Au niveau interne, Tshisekedi entend « placer au cœur du débat la gouvernance exemplaire de ses minerais stratégiques, afin d’en garantir l’exploitation dans le respect des principes de développement durable, de la souveraineté économique et du bien-être des populations ». D’après lui, ces efforts vont réduire « l’exploitation illégale des ressources naturelles, l’une des causes majeures et persistantes des conflits ».
À la crise et aux conflits qui ravagent le monde actuellement s’ajoute également le conflit armé entre la RDC et le Rwanda, qui soutient le groupe des rebelles de l’AFC-M23, qui contrôle deux principales villes de l’Est du Congo depuis le début de l’année 2025, à savoir Bukavu et Goma.
Selon Kinshasa, les principales motivations de cette guerre sont d’ordre économique, notamment l’exploitation illicite de l’or, du coltan et d’autres minerais stratégiques, au profit du Rwanda et de ses alliés occidentaux.
Bruno Nsaka