Alors que le budget pour l’exercice prochain est déposé à l’Assemblée nationale pour examen et adoption, les appels se multiplient pour des allocations conséquentes de crédits en faveur des secteurs vitaux de la population, dont les infrastructures et la sécurité nationale.
Si, lors de son speech à l’ouverture de la rentrée parlementaire du 15 septembre dernier, le président de la chambre basse a martelé sur cela, en appelant les élus à faire preuve de responsabilité lors de son examen, le député national Eric Tshikuma a, de sa part, lors d’un entretien, soulevé des préoccupations quant au montant du budget, qui est de 20,3 milliards de dollars américains, tout en rassurant qu’il sera examiné avec rigueur.
« Nous allons analyser si ces prévisions sont réalistes ou pas et, si nécessaire, procéder aux ajustements. Au regard de notre potentiel fiscal, nous pourrions même aller au-delà de ce montant », a-t-il affirmé, rappelant des mesures qui doivent être prises pour élargir l’assiette fiscale et mieux encadrer la mobilisation des recettes.
Il indique, par ailleurs, que des missions ont déjà été déployées à travers le pays pour évaluer les capacités de mobilisation de ressources et qu’un rapport de recommandations sera soumis au gouvernement par la commission économique et financière de l’Assemblée nationale. « Ce budget doit être celui qui soulage notre population et améliore réellement ses conditions de vie », insiste-t-il.
Tenant compte de la dégradation et de l’insuffisance des infrastructures, ainsi que de la situation sécuritaire en République démocratique du Congo, cet élu national rassure qu’ils veilleront sur les prévisions destinées à ces priorités essentielles.
« Dans ces prévisions budgétaires, nous allons veiller à ce que les lignes prévues pour la sécurité, les infrastructures et le développement soient respectées, afin de permettre au gouvernement de réaliser les projets essentiels pour le bien-être de notre population », indique-t-il.
Revenant sur les réalités vécues dans plusieurs provinces au cours de ses tournées, il a insisté sur la nécessité d’investir dans les routes et les infrastructures pour désenclaver certaines zones du pays.
« Dans plusieurs coins de la République, l’enclavement est total. Ces populations dépendent totalement des pays frontaliers, comme l’Ouganda, qui fournit les biens de première nécessité et dont même la monnaie circule sur le sol congolais. Il est urgent que des routes soient asphaltées pour que notre peuple puisse se mouvoir librement », a-t-il insisté.
Le député a également pointé du doigt la situation sécuritaire, aussi bien dans la capitale que dans les provinces. Il plaide pour un renforcement des moyens logistiques et opérationnels de la police afin d’assurer la protection de la population, mais aussi pour des sanctions contre les éléments qui sèment la terreur.
Jean-Baptiste Leni