Redressement de finances publiques : Judith Suminwa presse le gouvernement pour la mise en œuvre de COPIRAP pour la rationalisation de la parafiscalité en vue des engagements pris avec FMI et BM

Judith Suminwa, première ministre, lors du lancement du Forum RDC-USA à Washington
Judith Suminwa, première ministre, lors du lancement du Forum RDC-USA à Washington
PAR Deskeco - 08 déc 2025 10:52, Dans Finances

Dans sa communication lors de la 69 réunion ordinaire du Conseil des ministres vendredi 5 décembre dernier, la première ministre, Judith Suminwa, a insisté, devant les membres du gouvernement, sur la relance de la mise en œuvre des travaux de la Commission interministérielle chargée de la rationalisation de la parafiscalité (COPIRAP).

Lancée en septembre 2025, cette commission constitue, selon la cheffe du gouvernement, un levier stratégique pour répondre à plusieurs défis majeurs auxquels l’État congolais est confronté, notamment le redressement des finances publiques et l’amélioration du climat des affaires.

La cheffe du gouvernement a rappelé, par ailleurs, que la rationalisation et la prévisibilité de la fiscalité et de la parafiscalité s’inscrivent dans les engagements pris par le président de la République. Ces réformes sont également essentielles pour honorer les obligations de la RDC vis-à-vis du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale, dans le but d’améliorer la gouvernance et l’efficacité de la collecte des recettes fiscales et parafiscales.

Le gouvernement congolais étant par exemple en programme avec le Fmi, la mise en œuvre conforme de ces obligations pourra tracer les lignes vers la concrétisation des revues prévues à travers des décaissements de prêts pour aider la RDC à maintenir son cadre macroéconomique. Approuvé en janvier 2025, la première revue avec le FMI a été conclu le 2 juillet 2025, soit sept mois après et la deuxième revue initialement prévue en octobre, est éventuellement attendue en décembre 2025, conditionnée par la validation du conseil d’administration central à Washington.   

Selon la première ministre, l’accélération des travaux de la COPIRAP permettra d’obtenir, avant 2026, plusieurs livrables fondamentaux, notamment un inventaire complet des actes parafiscaux, l’élaboration d’une nouvelle nomenclature harmonisée ainsi que l’évaluation de la pertinence des organismes concernés par ces prélèvements.

Consciente des risques liés à tout ralentissement du processus, notamment la perte de crédibilité du gouvernement, le frein à l’amélioration du climat des affaires et le maintien d’une inefficience budgétaire, Judith Suminwa a insisté sur l’urgence de reprendre les travaux et de finaliser une feuille de route claire, visant à rationaliser les structures existantes et à optimiser la mobilisation des ressources publiques.

À cet effet, elle a donné des instructions précises au vice-Premier ministre en charge du Budget ainsi qu’au ministre des Finances. Ces derniers sont appelés, chacun en ce qui le concerne, à prendre toutes les dispositions nécessaires pour assurer le financement et la reprise immédiate des activités prévues dans le cadre du premier cycle des travaux de la COPIRAP, tout en lui faisant rapport de manière régulière sur l’évolution du processus.

Jean-Baptiste Leni 

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