Budget 2026 : après l’Assemblée nationale, le Sénat adopte le projet de loi de finances avec une progression de 17% par rapport à 2025

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PAR Deskeco - 17 déc 2025 18:06, Dans Finances

Le parlement a définitivement adopté le projet de loi de finances pour l’exercice 2026. Après son adoption par l’Assemblée nationale le 10 décembre 2025, le Sénat a, à son tour, approuvé le texte en des termes identiques, au cours d’une séance plénière tenue lundi 15 décembre dernier.

Présidée par le président du Sénat, Jean-Michel Sama Lukonde, cette séance plénière s’est préalablement focalisée sur l’examen et l’adoption du rapport de la Commission Économie, Finances et Bonne Gouvernance (ECOFIN-CB), scellant ainsi l’aboutissement du processus budgétaire national pour l’année 2026.

Arrêté à 54 335,7 milliards de francs congolais, soit environ 22 milliards de dollars américains, le budget 2026 enregistre une progression de 17 % par rapport à l’exercice 2025. Selon le ministère du budget, cette augmentation traduit la volonté des pouvoirs publics de répondre aux défis sécuritaires, sociaux et économiques auxquels le pays est confronté.

Parmi ces priorités figurent notamment le renforcement de la sécurité nationale et la consolidation de la paix, l’amélioration des rémunérations des agents et fonctionnaires de l’État, ainsi que la poursuite des investissements dans les infrastructures scolaires, sanitaires, routières, ferroviaires et aéroportuaires, sans oublier les autres secteurs clés du développement national.

Avec une enveloppe globale de 11 972 milliards de francs congolais, le secteur des affaires économiques arrive en tête des allocations budgétaires. Les ressources allouées à ce secteur seront essentiellement orientées vers l’agriculture, les infrastructures, les transports et l’énergie, considérés comme des leviers majeurs de la croissance économique.

Par ailleurs, le projet de loi de finances 2026 s’inscrit dans une trajectoire budgétaire triennale portée par le vice-Premier ministre, ministre du Budget, Adolphe Muzito. Celle-ci vise un renforcement progressif de la pression fiscale, qui passerait de 12 % en 2026 à 13 % en 2027 et 15 % en 2028, avec pour objectif d’atteindre, à l’horizon 2030, la moyenne de l’Afrique subsaharienne estimée à 17 %.

Réajusté lors de la deuxième revue du programme de la Facilité élargie de crédit (FEC) avec le Fonds monétaire international (FMI), le budget 2026 repose sur des indicateurs macroéconomiques jugés réalistes, à savoir un taux de croissance du PIB de 5,3 %, un taux d’inflation moyen de 4,4 %, un taux de change moyen de 2 467,0 francs congolais pour un dollar américain et un PIB nominal estimé à 109 milliards de dollars.

Dans son discours sur l’état de la nation, Félix Tshisekedi avait souligné que le budget 2026 se veut à la fois « ambitieux et équilibré »

« Ce cadrage traduit la détermination du gouvernement à consolider les acquis de la stabilité macroéconomique, à inscrire l’action publique sur la trajectoire budgétaire soutenable, et engager la dynamique visant le doublement de recettes courantes d’ici 2028. Il marque également la volonté d’accroître la capacité de l’Etat à financer en pleine souveraineté ses priorités stratégiques », avait-t-il.  

Après l’adoption par les deux chambres, il reste donc sa promulgation par le président de la République démocratique du Congo. Il entrera en vigueur le premier janvier 2026. 

Jean-Baptiste Leni

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