L’impact de l’actuelle appréciation du franc congolais face au dollar américain est à l’origine d’un désaccord entre la Banque centrale du Congo (BCC) et le ministère congolais des Finances. Dans une communication datée de ce jeudi 4 décembre 2025, la BCC a indiqué que cette appréciation n’avait eu aucune incidence négative sur la réalisation des recettes de l’État.
“En effet, les recettes mobilisées se sont chiffrées à 26 265,3 milliards de CDF contre une programmation de 25 658,8 milliards, soit un taux de réalisation de 102,3 %, comme l’illustrent le tableau et le graphique ci-dessous”, écrivait la BCC.
Le ministère des Finances, en revanche, réfute cette analyse qui, selon lui, est non seulement “erronée et inexacte”, mais aussi “basée sur des recettes cumulées et comprenant même des avances fiscales, dans ce contexte où la coordination des politiques économiques est plus que nécessaire”.
“Le cadrage du Fonds monétaire international pour le dernier trimestre de l’année 2025 ainsi que les données des administrations financières confirment la perte des recettes suite à l’appréciation du franc congolais. Communication officielle à suivre”, écrit le ministère sur son compte X.
Cette problématique divise techniciens et experts en économie depuis plusieurs mois.
En effet, le franc congolais avait commencé à s’apprécier au mois de septembre 2025, à la fin duquel le taux de change s’était établi à 2 605,50 CDF pour un dollar américain, soit une appréciation de 12,2 % par rapport à fin août 2025. Cette situation aurait eu des impacts importants sur l’économie générale du pays.
Lors de son intervention mardi 4 novembre 2025 au Sénat, alors qu’il était interpellé pour répondre à une question d’actualité sur l’appréciation du franc congolais face au dollar américain, le ministre congolais de l’Économie nationale, Daniel Mukoko Samba, avait soutenu que l’appréciation de la monnaie locale devrait avoir des effets sur les recettes.