Élaboration du projet budgétaire 2026 : les partenaires techniques et financiers saluent l’approche participative adoptée par le gouvernement congolais

Adolph Muzito avec les partenaires techniques et financiers
Adolph Muzito avec les partenaires techniques et financiers
PAR Deskeco - 22 aoû 2025 11:52, Dans Finances

Les partenaires techniques et financiers du gouvernement congolais ont échangé, mercredi 20 août, avec le vice-Premier ministre en charge du Budget, Adolphe Muzito. Cette rencontre, tenue en présence du ministre d’État au Plan et à la Coordination de l’Aide au Développement, Guylain Nyembo, ainsi que du vice-ministre du Budget, Élysée Bokumwana, s’inscrivait dans le cadre du processus de finalisation du projet de loi de finances pour l’exercice 2026.

L’objectif de cette concertation : achever les arbitrages techniques afin de boucler le projet budgétaire 2026, qui sera déposé d’ici le 15 septembre de l’exercice en cours à l’Assemblée nationale. Selon le ministère, cet entretien témoigne de la volonté du gouvernement d’instaurer une gestion rigoureuse et transparente, gage de confiance auprès de ses partenaires.

« Le Vice-Premier ministre nous a présenté la projection budgétaire pour 2026, avec naturellement un budget à la hausse, incluant des recettes en augmentation, avec une perspective 2024-2028 de recettes qui doubleraient par rapport à la période précédente », a déclaré Fabrice Basile, chargé d’affaires ad intérim de la délégation de l’Union européenne.

Dans son intervention, Adolphe Muzito a réaffirmé la détermination du gouvernement à renforcer la discipline budgétaire et à accroître la mobilisation des recettes internes. Il a insisté sur la nécessité de mieux orienter les dépenses publiques vers les priorités sociales et économiques.

« Le VPM a exprimé sa volonté d’aller de pair avec ses différents partenaires pour accompagner la vision exprimée par le Chef de l’État, qui est de développer le pays et désenclaver les populations », a ajouté Fabrice Basile.

Et cela ne peut être possible que s’il y a une bonne coordination avec le ministère des Finances, qui mobilise les recettes publiques et joue un rôle indispensable dans l’ordonnancement du circuit des dépenses publiques.

Les partenaires techniques et financiers présents, parmi lesquels le FMI, la Banque mondiale, la BAD, l’UE, l’UA, Enabel, la GIZ et l’AFD, ont salué l’approche participative adoptée par le gouvernement congolais. Ils ont également exprimé leur disponibilité à soutenir la mise en œuvre des réformes budgétaires engagées.

« Naturellement, en tant que partenaire, nous sommes là pour soutenir la RDC dans les réformes qu’elle conduit. Nous avons fait part de certaines préoccupations, qui vont dans le sens d’augmenter la transparence des exercices pour les recettes, mais aussi de manière à avancer… Nous serons là en tant que partenaires pour accompagner au mieux », a ajouté le représentant de l’UE.

Cette démarche d’associer les bailleurs de fonds au processus budgétaire est une manière pour le gouvernement de garantir la soutenabilité et l’inclusivité du prochain budget. Avant cette étape, le ministre du Budget a réuni, mardi, soit un jour avant, son collègue ministre des Finances pour poser le premier jalon dans ce processus d’élaboration.

Les projections contenues dans le cadre budgétaire à moyen terme examinées lors de leur rencontre prévoient des recettes courantes de l'ordre de 11,7 milliards USD. Un chiffre en hausse par rapport aux 11 milliards avancés lors des conférences budgétaires organisées du 28 juillet au 11 août derniers.

Les recettes courantes sont quant à elle fixées à 13 milliards USD, contre 9,9 milliards USD prévus dans la loi de finances rectificative actuelle. Pour y parvenir, les régies financières ont été appelées à intensifier la mobilisation des recettes en dépit des contraintes existantes.

Jean-Baptiste Leni

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