Le député Jean-Claude Masangu, élu de la circonscription électorale de Malemba Nkulu, dans la province de Lomami et ancien gouverneur de la Banque centrale du Congo (BCC), vient d'émettre son avis comme contribution à la stabilité du franc congolais, gage de réussite.
Dans une interview accordée jeudi à la presse, l'ancien occupant de l'institut d'émission a estimé que pour garder cette stabilité le plus longtemps possible, il faut qu'il y ait une production alimentaire, pas seulement une production de cuivre, cobalt, mais une production interne qui doit être importante pour venir soutenir et stabiliser la monnaie nationale.
« Ce qui est encore plus important, c'est la stabilité dont le taux est passé de 2800, 2600, 2000, même 1900 Fc. Il y a un équilibre qui se fait autour de 2200, 2300 Fc aujourd'hui. La monnaie se stabilise. Maintenant, il faut garder cette stabilité-là le plus longtemps possible. C'est ça le challenge. Et là, le gouverneur ne va pas le faire seul. Il parle sur le plan monétaire, maintenant il faut que l'économie s'en charge et qu'il y ait une production alimentaire, pas seulement une production de cuivre, cobalt, mais une production interne qui doit être importante pour venir soutenir et stabiliser le franc congolais », a-t-il déclaré.
S'agissant de la politique budgétaire et monétaire, l'élu de Malemba Nkulu estime qu'il faut une parfaite synergie.
« À l'époque, nous avions la troïka. À côté de la troïka, il y avait un autre terme : la troïka technique et nous avions la coordination. Dans la situation du gouverneur Wameso, il y a aussi une coordination parce qu'il a parlé d'échange fiscal et même dans ces échanges fiscaux, il a parlé de l'économie, de paiement et des importations », a ajouté le gouverneur honoraire de la BCC.
« Le plus important, c'est la stabilité. Peu importe le taux. Que le franc congolais reste stable », a-t-il souligné.
Pour lui, le gouverneur Wameso a expliqué à l'Assemblée nationale de manière pédagogique les mesures qu'il avait prises pour en arriver à une appréciation. Et de son point de vue, la mesure principale ayant occasionné l'appréciation du franc congolais, c'est le réajustement des réserves obligatoires des banques commerciales qui déposent l'argent auprès de la Banque centrale et en rassure alors ces réserves obligatoires.
« C'est vrai qu'il y a eu une appréciation du franc congolais par rapport à la devise étrangère qu'on gère, notamment le dollar américain, et cela se fait de manière significative. Cela se fait également de manière très rapide. Et donc, cela perturbe le marché des changes et également au niveau des prix. Le gouverneur Wameso a expliqué de manière pédagogique les mesures qu'il avait prises pour en arriver à une appréciation", a dit Jean Claude Masangu,
Avant d'ajouter:
"Je rappelle la mesure principale, c'est le réajustement des réserves obligatoires des banques commerciales qui déposent l'argent auprès de la Banque centrale et en rassure alors ces réserves obligatoires. Ce sont tantôt en monnaies étrangères, principalement le dollar, tantôt en franc congolais. Alors, la partie franc congolais, elle, est faite à un certain moment donné et la Banque centrale est censée revoir de manière périodique. Est-ce que les montants qui ont été cristallisés par rapport au taux de change sont toujours les mêmes ?"
André Wameso a cité l'exemple de 2021 : on avait cristallisé pour deux mille trois cents milliards de francs congolais, l'équivalent d'un milliard cent cinquante millions de dollars au taux de deux mille. On est passé au taux de 2800 Fc. Donc, il dit que vous devez réajuster maintenant au taux de 2800 ou 2700 Fc, je ne sais pas quel est le taux qu'il avait pris en ce moment-là, c'est-à-dire qu'il a retiré sur le marché plus d'un milliard de francs congolais. C'est ce qui a rendu le franc congolais rare sur le marché et cela a causé une appréciation du franc congolais par rapport au dollar américain », a expliqué Jean-Claude Masangu Mulongo.
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