Le déficit budgétaire a augmenté pour atteindre 2,0 % du PIB en 2024, en raison de l’augmentation des dépenses de sécurité et des investissements publics. C’est ce que révèle la Banque mondiale dans son dernier rapport sur la situation économique de la République démocratique du Congo, rendu public fin juillet 2025.
Cette institution salue également le fait que la stabilité macroéconomique se soit maintenue au cours des quatre dernières années.
« Le gouvernement a mis fin au financement monétaire des déficits de l’État par la banque centrale en 2020 et a maintenu la discipline budgétaire, soutenue par des réformes telles que l’émission d’obligations du Trésor en monnaie nationale », peut-on lire dans ce rapport.
Le rapport ajoute :
« Les recettes se sont maintenues à 14 % du PIB, soutenues par des réformes fiscales et le niveau élevé de redevances minières. La dette publique reste faible, à 22,5 % du PIB, grâce à des politiques d’endettement prudentes et à des réformes en matière de transparence. »
En 2025, le gouvernement de la RDC a multiplié les efforts pour réduire les dépenses en mode d’urgence, dont la plupart sont des dépenses sécuritaires, en raison de la guerre entre les rebelles du M23 (soutenus par le Rwanda) et les forces gouvernementales.
Au premier semestre 2025, ces dépenses ont diminué d’environ 18 % par rapport à la même période en 2024. Selon les chiffres rendus publics par le ministère des Finances, les dépenses exceptionnelles au premier trimestre 2025 s’élèvent à 1 167,84 milliards de francs congolais (CDF), soit un peu plus de 483 millions de dollars américains (USD) au taux budgétaire.
Bruno Nsaka