À l'ouverture de la DRC Mining Week 2025 ce mercredi 11 juin 2025 à Lubumbashi, Lucy Tamlyn, ambassadrice des États-Unis en République démocratique du Congo (RDC), a indiqué que son pays s'est engagé à travailler avec l'Afrique dans un partenariat mutuellement bénéfique.
« Nous intervenons de manière plus stratégique sur le continent africain, dans l'intérêt des Américains et de nos partenaires africains. Nous ne cherchons pas à soutenir des projets irréalisables qui ne correspondent ni aux besoins des populations ni aux réalités du marché. Nous ne cherchons pas non plus à aggraver l'endettement des économies africaines ; nous savons qu'elles sont déjà accablées par une dette écrasante qui absorbe des recettes publiques qui devraient autrement être consacrées à la santé et à l'éducation », a-t-elle déclaré.
Pour y parvenir, les États-Unis misent sur la création d'emplois dans plusieurs secteurs, particulièrement pour les populations africaines. C'est dans cette optique qu'ils ont déjà lancé plusieurs projets dont le corridor de Lobito.
« Nous soutenons des projets tels que le corridor de Lobito, qui encourage les gouvernements de la région à créer un environnement propice aux investissements privés dans l'amélioration des transports et de la connectivité, non seulement pour le secteur minier, mais aussi avec des retombées positives pour l'agriculture », a-t-elle expliqué.
Elle a salué les efforts du gouvernement angolais, qui s'est engagé à améliorer le climat des affaires pour attirer les investisseurs américains, et a encouragé le gouvernement congolais à suivre cet exemple.
« C'est ce que nous visons, avec l'Union européenne, alors que nous travaillons avec nos homologues gouvernementaux à Kinshasa pour promouvoir des options favorables au secteur privé afin de moderniser les corridors de transport en RDC qui relieront le cœur de la production de cuivre et de cobalt à l'océan Atlantique », a-t-elle ajouté.
Le corridor de Lobito, important axe ferroviaire reliant la Zambie, la RDC et l'Angola, inauguré le mercredi 4 novembre 2024, pourrait permettre la création de plus de 30 000 emplois directs et indirects, comme l'a souligné Félix Tshisekedi, président de la RDC, lors de son inauguration. Selon lui, ce projet et d'autres initiatives soutenues par les États-Unis dans la région contribueront à réduire la pauvreté et à favoriser le commerce intra-africain, conformément à l'Agenda 2063 de l'Union africaine.
Ce corridor permettra d'acheminer plus rapidement les minerais stratégiques de la RDC, essentiels à la transition énergétique, notamment le cuivre et le cobalt qui représentent environ 70 % de la demande mondiale dans ce secteur.
Bruno Nsaka
