RDC : Selon le porte-parole de l’armée, la rente de survie des militaires est un privilège réservé aux seuls ayants droit légalement reconnus

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PAR Deskeco - 04 juin 2025 09:28, Dans Actualités

En République démocratique du Congo, il ne suffit pas de se déclarer militaire ou son dépendant pour bénéficier d'une prise en charge totale. Il faut être légalement reconnu par la loi numéro 13/005 du 15 janvier 2013 portant statut des militaires des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC). Le général-major Sylvain Ekenge Bomusa Efomi, porte-parole de l'armée nationale, a donné ces précisions mardi à la presse.

« L’armée respecte ses obligations. Et la rigueur s’impose. Il ne suffit pas de se déclarer veuve d’un militaire pour bénéficier d’une rente », a déclaré le porte-parole des FARDC, le général-major Sylvain Ekenge Bomusa Efomi.

Dans le but de couper court aux amalgames et de restaurer la vérité dans un débat souvent déformé par l’émotion ou l’ignorance des procédures, cet officier a souligné le cas dans lequel la rente de survie des militaires n'est pas prise en compte.

« La rente de survie existe bel et bien. Mais seuls les ayants droit légalement reconnus peuvent y prétendre », a-t-il affirmé.

« La plupart des veuves et orphelins que vous voyez crier sont ceux qui ne répondent pas aux critères exigés par la loi. Et chaque fois que l'inspecteur général descend sur le terrain pour contrôler, il y en a qui n'arrivent même pas pour se faire contrôler  », a insisté le général-major.

Il a expliqué certains principes sacro-saints : *« Pour le cas de civils qui ont été recrutés et formés dans l'armée, la loi dit qu'ils doivent s'engager pour sept (7) ans d'exercice militaire. Avant de renouveler leur engagement, leur contrat, ils doivent rester célibataires et sans enfants. Le mariage est illégitime puisque l'armée ne prendra jamais en compte ce mariage-là, ni les enfants qui en sont issus »*.

Selon le statut du militaire (loi n°13/005 du 15 janvier 2013), plusieurs conditions doivent être réunies, à savoir : un mariage légalement enregistré ; le statut d’épouse ou d’enfants reconnus et enregistrés dans la base de données ; le décès du militaire en service ou en pension ; le non-remariage du conjoint survivant. Le porte-parole des FARDC a précisé qu'une épouse d'un militaire reconnue possède une carte biométrique. Elle est enregistrée dans la base de données de l’armée, tout comme les enfants.

Le général-major Ekenge a martelé que certaines demandes étaient infondées, telles que : le mariage non reconnu ; les relations homme-femme non officielles, souvent nouées en zones d’opération, sans aucun enregistrement légal ; les tentatives d’instrumentalisation des drames à des fins médiatiques.

« La loi est claire : un soldat non autorisé à se marier ne peut générer de droits pour une conjointe non déclarée », a-t-il souligné.

Cet officier a évoqué les exigences de la loi susmentionnée dans le cas de décès : notification officielle par le commandant d’unité ; constitution du dossier complet ; traitement par le commandement ; paiement via le ministère de la Défense nationale.

Bienvenu Ipan

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