Dans un communiqué ce samedi 31 mai 2025, Ève Bazaïba, ministre congolaise de l'Environnement et du Développement durable, à travers son cabinet, dément formellement ce qui est qualifié de « fausses allégations » de « prétendus cas de détournement de deniers publics, notamment au sein du Fonds forestier national (FFN) ».
Le cabinet de la ministre, qui n'écarte pas l'option de la mise en accusation des auteurs de ces allégations et de leurs relayeurs, indique que Rigobert Kuta Mwana-Kuta, président du conseil d'administration du FFN, ainsi que le directeur général de cette structure, Honoré Mulumba Kalala, « sont actuellement suspendus à titre conservatoire pour mauvaise gestion, sur instruction de Son Excellence Madame la Première Ministre, Cheffe du Gouvernement ».
Selon des sources au sein du FFN, ce sont ces suspendus qui seraient auteurs des présumés détournements, qu'ils veulent attribuer à « l'Autorité de tutelle » pour détourner l'attention de l'opinion, dans le cadre d'une « campagne de dénigrement, de sape, de diffamation, de diabolisation et de désinformation ».
Des affirmations sur un présumé de détournement de plus de 30 millions de USD au sein du FFN circulent depuis plusieurs heures dans les réseaux sociaux, où l'on cite également , la ministre Ève Bazaïba, membre du MLC, parti de Jean-Pierre Bemba, qui soutient le président Félix Tshisekedi.
Le FFN est institué par l'article 81 du Code forestier et créé en 2009. Il s'inscrit dans le cadre de la Déclaration de Yaoundé du 17 mars 1999, adoptée par les chefs d'État des dix pays membres de la COMIFAC à travers le Plan de convergence pour l'Afrique centrale.
Il assure ainsi le financement des opérations de reboisement, l'aménagement forestier, la reconstitution du capital forestier de la RDC, ainsi que le contrôle et le suivi de ces opérations.
Bruno Nsaka