Devant la presse à l'occasion de la clôture du dialogue national sur la gouvernance minière dans un contexte de conflit en RDC et dans les Grands Lacs, Patient Bashombe, modérateur principal du Comité de crise pour la paix et la sécurité en RDC (CCPS-RDC), qui regroupe plusieurs structures de la société civile, a salué l'initiative du gouvernement congolais de négocier directement avec le gouvernement américain pour une exploitation minière responsable en échange de la paix dans les régions affectées.
Il plaide toutefois pour l'implication de la société civile dans toutes les négociations allant dans ce sens.
« Mais il faut tout faire pour que la société civile participe aux échanges, et même aux processus de paix en cours, pour s'assurer que les intérêts des communautés sont pris en compte dans tous les contrats qui sont en train d'être signés », a déclaré Patient Bashombe.
Selon lui, les minerais de la RDC doivent être un outil de diplomatie.
« On ne peut pas nous tuer pour nos minerais, alors que nous pouvons tout faire pour qu'à travers eux, nous puissions négocier des contrats gagnant-gagnant permettant de développer non seulement la RDC mais aussi la région, parce que ce que nous envisageons, c'est une prospérité partagée », a-t-il indiqué, avant d'ajouter :
« Nous voulons que le peuple congolais gagne, que tous ceux qui veulent accéder à nos minerais, au lieu de venir nous tuer, viennent pour discuter et échanger directement, sans passer par des intermédiaires qui finalement nous tuent et pillent tout ce que nous avons alors que nous n'avons rien. Il faut voir cela de manière positive ».
Parallèlement, les États-Unis ont réaffirmé leur position ferme vis-à-vis du Rwanda et annoncé des progrès dans les discussions sur un accord minier avec la République démocratique du Congo (RDC), à l'issue d'une tournée régionale du conseiller principal pour l'Afrique du département d'État, Massad Boulos, qui l'a déclaré lors d'un briefing de presse jeudi 17 avril dernier.
Bruno Nsaka