Dans un communiqué rendu public ce lundi 17 mars 2025, le gouvernement de la RDC, par la voix de son porte-parole Patrick Muyaya, dit accueillir « favorablement » l'imposition de nouvelles sanctions de l'Union européenne (UE) à l'encontre de quelques gradés des Forces rwandaises de défense (RDF), des entités économiques et des cadres du « groupe terroriste » M23.
« Le gouvernement de la RDC salue les sanctions imposées par l'UE à l'Office rwandais des mines, du pétrole et du gaz, et à la raffinerie d'or de Gasabo. Ces sanctions constituent la première étape dans la lutte contre le pillage des richesses minières de la RDC par le Rwanda », peut-on lire dans le communiqué.
Le gouvernement de la RDC dit s’engager pour un embargo sur les minerais provenant du Rwanda, parce qu’extraits par la violence dans l’Est de la RDC.
Ce lundi 17 mars 2025, l’Union européenne a rendu public les sanctions contre certains responsables rwandais et leurs complices congolais, qui se sont illustrés dans des actes de tueries et de violations des droits de l’homme ces derniers mois, notamment par la prise des villes de Bukavu et de Goma, dans les deux Kivus.
Dans le secteur économique, ces sanctions concernent Francis Kamanzi, directeur du Rwanda Mines, Petroleum and Gas Board (RMB). Il est accusé d’être « responsable du commerce des minerais extraits illégalement de la RDC et acheminés vers le Rwanda pour être vendus sur les marchés internationaux ».
D’autre part, Gasabo Gold Refinery, une société basée à Kigali et l’unique raffinerie d’or au Rwanda, accusée « de traiter et de blanchir l’or extrait illégalement de l’est de la RDC », a elle aussi été sanctionnée. Selon l’UE, le raffinage de cet or alimente le financement du conflit et profite à l’économie rwandaise au détriment de la RDC.
Bruno Nsaka