Dans son communiqué publié le 2 février, Dénis Mukwege, opposant et candidat à la dernière élection présidentielle en RDC a exigé à l’Union européenne de couper son aide économique en faveur du Rwanda, en guise des sanctions pour la violation par ses troupes rwandaises de l’intégrité territoriale de la RDC, en occupant illégalement certaines régions dont la ville de Goma, dans la province du Nord-Kivu.
Dénis Mukwege rappelle que c’est depuis plusieurs années qu’il alerte sur la situation sécuritaire qui ne fait que s’empirer dans cette région du pays.
Il regrette par ailleurs qu’aucune mesure ne soit prise au niveau de l’Union européenne pour arrêter le Rwanda qui continue à piller les ressources naturelles de la RDC, comme attesté par le groupe d’experts des nations unies.
Parmi les solutions pour mettre fin à l'agression Rwandaise dans la partie Est de la RDC, le Gynécologue Congolais recommande à l'UE et aux pays occidentaux quelques mesures drastiques.
« En premier lieu il y'a urgence à couper l'aide militaire et financière au Rwanda et de lui imposer des sanctions économiques », a recommandé Denis Mukwege.
Cet ancien candidat à la présidentielle de 2023 en RDC envisage sensibiliser les institutions et entreprises occidentales, les gouvernements et organisations dans l'exploitation légale de minerais Congolais afin d'instaurer un climat pacifique.
« Puisque l'exploitation des ressources naturelles est le véritable nerf de la guerre, depuis des semaines et en ce moment même, je me retrouve en Europe pour sensibiliser les gouvernants, les institutions internationales, les entreprises et les organisations de la société civile sur l'intérêt de l'approvisionnement licite, pacifique et gagnant-gagnant de ces ressources dans une optique du « Business for peace » qui promeut l'intérêt durable du peuple congolais en même temps que celui des entreprises désireuses des matières premières stratégiques dont regorge le sous-sol congolais », a-t-il déclaré.
Malgré plusieurs voix qui s'élèvent contre les sanctions contre le Rwanda avec son invasion dans la ville de Goma avec ses alliés du M23-AFC, l'adhésion semble timide jusqu'à présent.
On peut compter au bout du doigt, le Royaume-Uni par exemple avait brièvement annoncé, dans un communiqué, qu'il étudie activement les prochaines étapes, aux côtés de ses partenaires internationaux, y compris la possibilité de réexaminer l’ensemble de son soutien au Rwanda. L’Allemagne a également annoncé la suspension mardi des discussions prévues avec le Rwanda sur son aide au développement, exigeant le retrait des forces rwandaises et de leurs alliés du M23-AFC dans le sol congolais.
César Olombo