Ce samedi 18 janvier 2025, lors de son échange de vœux pour l’an 2025 avec les ambassadeurs accrédités en RDC, le chef de l’Etat, Félix-Antoine Tshisekedi, s’est exprimé pour la toute première fois sur la Cop29 tenue à Bakou, à Azerbaïdjan, au cours de laquelle la RDC, en tant que l’un des pays, acteur dans la lutte contre le changement climatique, grâce à son potentiel de 62% de forêt de bassin du Congo, a été représentée par la première ministre Judith Suminwa.
Au centre des échanges lors de cette Cop, il était question d’évoquer le droit de redevance financière que les pays les plus industrialisés, considérés comme des Etats les plus pollueurs, doivent verser aux Etats moins pollueurs, victimes de changement climatique. Dans son discours ce samedi, Félix-Antoine Tshisekedi a exprimé sa désolation face aux résolutions attendues de cette cop, qui étaient destinées à rétablir dans le droit, chaque Etat, qui contribue par ses ressources naturelles, dans la lutte contre le réchauffement climatique, dont la RDC travers ses forets immenses.
« Lors de la cop29 à Bakou, le monde espérait des décisions audacieuses pour mobiliser des moyens financiers significatives en faveur de l’action climatique. Cet engagement était essentiel pour soutenir les nombreux pays vulnérables frappés de plein fouet par la crise climatique et accablés par le poids d’une dette économique écrasante. Hélas ! Force est de constater que nous avons collectivement manqué de l’occasion de faire de cette cop la réussite qu’aurait dû être face à l’urgence climatique » a déclaré le chef de l’Etat congolais.
Il a reconnu que les résultats obtenus de cette cop sont loin de répondre à la gravité de la situation, et aux attentes des citoyens du monde qui ne cesse d’exhorter la communauté internationale à assumer ses responsabilités.
« Il est impératif lors de prochaine échéances internationales de hisser notre ambition à la hauteur de défi » a-t-il mis en défi la communauté internationale.
Félix Tshisekedi a rappelé, devant ces ambassadeurs accrédités, le rôle du premier plan, que joue la RDC dans la lutte contre le changement climatique, et la promotion des solutions durables aux services de la planète et de la génération future. Il insiste sur la notion de la justice et de reconnaissance envers son pays.
« La RDC en tant que le deuxième poumon écologique de la planète grâce à la forêt de bassin du Congo joue un rôle central dans la lutte mondiale contre le changement climatique. Nous assumons cette responsabilité avec le sérieux mais rappelons qu’elle doit être partagée de manière juste et équitable, c’est tout à la fois une question d’efficacité et de justice ». indique-t-il.
Il a galamment appelé à des partenariats équitables basés sur une rétribution adéquate à la RDC, pour les services inestimables que ses écosystèmes rendent à l’humanité. Le chef de l’Etat a, par ailleurs, interpelé sur les exigences de la préservation de l’environnement, en estimant qu’elle ne doit pas se faire au détriment du développement de son pays.
Jean-Baptiste Leni
