Cinq anciens chefs du gouvernement congolais, dont Léon Kengo, Évariste Mabi, Norbert Lukula, Samy Badibanga et Adolphe Muzito, ont, dans une déclaration conjointe le 15 janvier dernier, constaté la dégradation de la situation socio-économique à laquelle fait face la population congolaise et les fonctionnaires de l'État en particulier.
« Les anciens Premiers Ministres constatent la dégradation de la situation socio- économique dans le chef nos populations de manière générale, et des fonctionnaires de l'État en particulier. Ils encouragent le Gouvernement à plus d'efforts pour améliorer la vie de nos concitoyens. Toutefois, ils notent une amélioration progressive de la gouvernance publique grâce à la collaboration avec les institutions de Bretton Woods dans le cadre du programme économique du Gouvernement, qui impose des critères de performance clairs dans son exécution », lit-on dans ce document des anciens premiers ministres de la RDC.
Même si ces premiers ministres semblent plaider pour le bien-être des Congolais, des critiques émergent sur leur propre situation, étant donné qu’ils bénéficient de nombreux avantages sociaux, au regard d'un décret fixant les devoirs et avantages des anciens premiers ministres datant du 15 décembre 2018, à la veille des élections générales.
Ce décret accordait une indemnité mensuelle équivalente à 30 % des émoluments du Premier ministre en fonction, une indemnité mensuelle de logement de 5 000 dollars américains, un titre de voyage par an en classe affaires sur le réseau international, un véhicule renouvelable tous les cinq ans, un passeport diplomatique pour eux-mêmes, leurs conjoints et enfants mineurs, des funérailles officielles pour eux-mêmes et une garde sécuritaire de 2 à 3 policiers.
César Olombo