Le Centre de recherche en finances publiques et développement local, (Crefdl), a révélé, dans une enquête publiée ce lundi 13 janvier 2025, que l’exercice budgétaire 2024 s’est achevé avec un important déficit budgétaire au 31 décembre.
Initialement prévu à 40.986,0 milliards de Franc congolais (près de 14 milliards USD) dans la loi de finances initiale, ensuite revue en hausse à 44.410,1 milliards de francs congolais (près de 15 milliards USD) en recettes et dépenses dans la loi de finances rectificative, l’exercice budgétaire 2024 a enregistré les recettes de 9,4 milliards USD, largement inférieures aux dépenses réalisées.
Face aux dépenses réalisées en 10,1 milliards de dollars américains, et les recettes 9,4 milliards USD, l’exercice budgétaire s’est finalement achevé avec un déficit de 692,5 millions de dollars américain, selon cette enquête.
Par ailleurs, le centre de recherche en finances publiques et développement local rejette le communiqué du ministère de finances rendu public le 31 décembre 2024, indiquant la performance réalisée par le ministère de finances, sous Doudou Fwamba, comparativement à l’exercice 2023.
Dans le communiqué, le ministère de finances révélait qu’à l’exercice 2024, que les recettes mobilisées par le gouvernement ont été chiffrées, de manière provisoire, à 25 188,6 milliards de Francs congolais, représentant une réalisation de 103,2% par rapport aux prévisions budgétaires annuelles, qui se chiffraient à 24 407 milliards FC.
Alors qu’en 2023, les recettes se situaient à 19 818,1 milliards CDF contre les assignations budgétaires de 22 486,4 milliards Fc. Le ministère s’est alors félicité, dans son communiqué, d’une augmentation de 27% en Fc, et de 19% en USD entre les deux exercices.
De son côté, Crefdl contredit ces chiffres du ministère de finances, et révèle que, sur base des prévisions de la loi de finances rectificative, le taux de réalisation des recettes au 31 décembre 2024, est de 92,6%, et non 103,2%, Par conséquent, les performances annoncées par le ministère de finances n’existent pas.
Jean-Baptiste Leni
