La première réunion de la troïka politique en République démocratique du Congo (RDC) s'est tenue ce jeudi 9 janvier 2025, sous la direction d'Aimé Boji, ministre congolais du Budget. Les discussions ont principalement porté sur le récent accord conclu entre le Fonds Monétaire International (FMI) et le gouvernement, concernant un financement de près de trois milliards de dollars, un montant sans précédent dans l'histoire du pays.
"Les discussions vont commencer à la fin de ce mois de janvier. Il était donc question pour les autorités de passer en revue tous les indicateurs et les principaux engagements pris avec le FMI en termes de repères structurels, afin de s'assurer que tous ces engagements seront mis en œuvre aux échéances convenues. Cet exercice a pris un peu plus de temps, car nous avons à peu près 10 repères, dont le principal concerne la gestion des finances publiques, où nous devons gérer la situation des dépenses en urgence. Nous devons également essayer de déployer les comptables publics dans les ministères pilotes pour la déconcentration de l’ordonnancement. Du côté de la BCC, elle doit définir la politique d’intervention sur le marché », a indiqué Félicien Mulenda, coordonnateur du Comité technique de suivi et évaluation des réformes (CTR), au sortir de la réunion.
L'objectif du gouvernement, selon Félicien Mulenda, est de maximiser les chances de succès dans cet engagement. Il a également exprimé la satisfaction du gouvernement concernant le premier programme conclu avec le FMI en 2024, se félicitant des progrès réalisés, notamment en matière de stabilité de l'inflation et du taux de change, ainsi que de la préservation du pouvoir d'achat.
« Un appel a été lancé pour maintenir le cap en matière de gestion budgétaire et monétaire, afin de préserver la stabilité, qui est le premier bien public à offrir à la population », a-t-il ajouté.
En novembre dernier, le gouvernement de la RDC et le FMI avaient convenu d'un accord préliminaire pour deux nouveaux programmes, soutenus par la Facilité élargie de crédit (FEC) et la Facilité pour la résilience et la durabilité (FRD), totalisant 2,87 milliards de dollars. Ces programmes, qui s'étaleront sur trois ans, visent à renforcer la croissance économique et à lutter contre le changement climatique.
Cet accord est en attente d'approbation par le Conseil d'administration du FMI, qui se prononcera dans quelques jours. Le FMI a appelé les autorités congolaises à intensifier les réformes pour améliorer la gouvernance, renforcer la transparence, lutter contre la corruption et améliorer l'environnement des affaires.
Bruno Nsaka
