Lors d'un briefing le 30 décembre 2024, le ministre du commerce extérieur, Julien Paluku, a souligné la nécessité d'une révolution au niveau africain pour transformer le paradigme de gestion des ressources naturelles. Il a évoqué la problématique de la pollution atmosphérique, causée principalement par les pays industrialisés, et a mis en lumière la contribution significative des États africains dans la lutte contre le réchauffement climatique.
Paluku a insisté sur l'importance de la transformation locale des ressources naturelles pour échapper à la domination mondiale. Il a rappelé qu'une résolution signée lors d'un sommet à Niamey, capitale du Niger, prévoyait que 10 % du budget de chaque État africain en développement industriel soit alloué à la transformation de ces ressources. Cependant, il a déploré que cette initiative ne soit toujours pas mise en œuvre.
« Une véritable révolution est nécessaire pour changer la gestion des ressources naturelles par la transformation locale », a-t-il déclaré.
Il a également averti que l'Afrique doit développer une politique solide de transformation, au risque de rester dépendante des pays pollueurs.
Paluku a souligné que les États africains subissent injustement des décisions imposées par les pays les plus pollueurs, même si ceux-ci représentent 96 % des émissions, tandis que l'Afrique n'en représente que 4 %.
« Les véritables responsables de la pollution devraient être condamnés, et non les pays africains », a-t-il déploré.
Il a également fait état des demandes répétées du ministre de l'environnement de la RDC, qui réclame des compensations pour la gestion de 155 millions d'hectares absorbant le carbone. Malgré cela, les pays pollueurs restent indifférents. Selon Paluku, il est impératif qu'une révolution ait lieu pour que les pays africains s'imposent sur la scène internationale.
Jean-Baptiste Leni