Sur son compte X ce lundi 23 décembre, le Centre de Recherche en Finances Publiques et Développement Local (CREFDL) juge insuffisants les crédits votés en faveur des comités locaux de sécurité, évalués à 28.275 $, soit 195 $ par mois pour chacun des 145 territoires de la RDC. Selon le CREFDL, cette somme ne représente qu’une course de moto pour les déplacements de certains membres de la sécurité locale qui travaillent à plusieurs kilomètres du chef-lieu.
Selon cette ASBL qui lutte pour la promotion de la bonne gouvernance des biens publics et le développement des communautés de base, ce montant ne peut en aucun cas résorber les besoins exprimés par les administrateurs des territoires et ne permettra pas aux comités d'assurer la sécurité de la population.
Et pourtant, la question de la sécurité de la population et de leurs biens préoccupe au plus haut point le gouvernement de la République. Lors de la 11e conférence des gouverneurs qui s'est tenue à Kalemie, dans le Tanganyika, du 27 au 29 novembre derniers, l’octroi de moyens suffisants pour la sécurité des provinces ainsi que le déploiement des unités des FARDC dans les provinces frontalières était l’une des recommandations.
Peu avant, lors d'une session d'information avec les gouverneurs et leurs vices, mercredi 19 juin 2024, Jacquemin Shabani, ministre de l’Intérieur, avait mis l'accent sur la sécurité et le développement local. Sur le plan sécuritaire, Jacquemin Shabani a recommandé le renforcement de la sécurité des frontières et le respect de l'ordre public, notamment par la mise en place d’« une gouvernance sécuritaire à travers un comité de sécurité provincial et local regroupant les services étatiques de sécurité et les associations de la société civile concernées ».
César OLOMBO