RDC : " Si le gouvernement veut augmenter le taux d’inclusion financière à 65 % d’ici à 2028, il doit se concentrer sur les groupes relativement exclus, notamment les résidents ruraux, les MPME "(expert en banque)

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PAR Deskeco - 17 déc 2024 14:37, Dans Actualités

L'expert en banque et ingénierie financière à Micro Save Institut (MSI), Albert Mua Kabeya souligne l'importance de l’inclusion financière comme un enjeu majeur pour le développement économique et social de la République démocratique du Congo. Dans la mesure où elle consiste à donner à tous, quel que soit le niveau, l’accès à des services financiers de base tels que les comptes d’épargne, des crédits, les assurances et les transferts de fonds.

À la faveur d’un atelier organisé le lundi 17 décembre 2024 à Kinshasa , l’orateur a, à cet effet, appelé le gouvernement à créer un écosystème de paiement transparent et sécurisé, contribuant à la croissance économique et à la prospérité de la RDC.

Il a proposé : 

"Si le gouvernement veut augmenter le taux d’inclusion financière à 65 % d’ici 2028, il doit se concentrer sur les groupes relativement exclus, notamment les résidents ruraux, les micros, petites et moyennes entreprises (MPME), les femmes et jeunes ".

Selon lui, l’offre des services financiers et l’utilisation responsable de l’inclusion financière favorisent le développement économique, tout en rendant possibles des investissements dans la santé, l’éducation et les activités génératrices des revenus.  Il est d’avis que l’amélioration progressive de l’inclusion financière en RDC doit se profiler.

Cela parce que la plupart des populations sont très souvent obligées de se rendre physiquement à leur agence pour réaliser la moindre des opérations bancaires. « Le traitement des opérations est peu automatisé et même pas automatisé, ce qui rallonge le temps d’attente au guichet ou à l’agence. Un client est obligé de se rendre plusieurs fois dans une agence pour réaliser la même opération », a -t-il regretté, avant d’ajouter que l’accès est difficile aux crédits et l’inexistence des institutions financières bancaires ou non bancaires pouvant fournir des services à la population.

Il a précisé qu’au vu de la réalité sur le terrain, seulement 14% des ménages et 20% des entreprises ont accès aux services financiers, laissant ainsi une place considérable à l’éducation financière qui se matérialise par une limite d’accès à ces services pour une partie de la population.

Bienvenu Ipan

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