Pour renforcer le contrôle de la performance, la lutte contre la spoliation, la corruption et le détournement des deniers publics dans les entreprises du portefeuille de l’État, les participants aux états généraux du portefeuille, qui se sont clôturés ce samedi à Kinshasa, recommandent au gouvernement, notamment, de « mettre en place des mesures de prévention de ces pratiques avant qu’elles ne se produisent. » Ils préconisent également de « veiller rigoureusement au strict respect des sanctions et de prévoir des sanctions dissuasives en cas de non-respect des règles de gouvernance, tout en s’assurant de sanctionner positivement les gestionnaires efficaces. »
Parmi plusieurs autres recommandations faites dans la même optique, les mandataires des entreprises de l’État ont été appelés à « publier régulièrement des rapports financiers certifiés et accessibles au public, en clarifiant les relations financières entre l’État et les entreprises publiques. »
En outre, renforcer la gouvernance dans les entreprises de l’État passe par l’assainissement rigoureux du cadre de fonctionnement et des conditions de performance des entreprises du portefeuille, notamment par une législation et une réglementation appropriées, par la dématérialisation du système de gestion, ainsi que par un casting rigoureux des cadres de gestion et une application stricte du contrôle, de l'audit et des sanctions, ont suggéré les participants.
Durant six jours, les participants à ces assises ont réfléchi sur comment relancer les entreprises publiques, dont la plupart sont soit en faillite non déclarée, en grande difficulté, ou encore relativement saines.
Pour sa part, devant les deux chambres du parlement réunies en congrès mercredi 11 décembre dernier, le président Félix Tshisekedi avait déclaré attendre des recommandations issues de ces états généraux du portefeuille pour relancer « l’ensemble » des entreprises publiques.
Bruno Nsaka