États Généraux du Portefeuille : Les contraintes à la relance des entreprises publiques en RDC selon Alex N’kusu Dongala

Photo d'illustration
Photo d'illustration
PAR Deskeco - 10 déc 2024 20:15, Dans Entreprises

Depuis ce lundi 9 décembre, les acteurs du secteur du portefeuille de l'État, ainsi que des partenaires techniques et financiers, réfléchissent à la relance et aux réformes des entreprises publiques de l'État. Les experts, ainsi que plusieurs rapports du gouvernement, dont l'actuel projet de loi des finances en examen au parlement, indiquent que plusieurs entreprises du portefeuille sont soit en faillite non déclarée, soit en situation relativement saine, soit en grande difficulté.

Dans le cadre des assises des états généraux du portefeuille, Alex N’kusu Dongala, secrétaire exécutif du Comité de Pilotage de la Réforme des Entreprises du Portefeuille de l'État (COPIREP), a indiqué que la situation actuelle des entreprises du portefeuille est due à plusieurs contraintes. Parmi elles, il a notamment évoqué le manque de financement des investissements et de l'exploitation à cause de l'absence de fonds propres, de l'ébranlement du crédit des entreprises et des moyens limités de l'État-actionnaire.

Il a également mentionné « l’insuffisance de ressources pour le financement de la réforme, notamment le financement des plans sociaux, sans lesquels le redressement des entreprises ne serait qu’un leurre ».

Dans ses remarques, Alex N’kusu Dongala note également la négligence du gouvernement, qui ne prend pas les mesures qui s'imposent en conseil des ministres. Selon lui, le gouvernement accuse une « lenteur » et un « manque de décision », qui ne permettent pas « d’avancer dans la mise en œuvre de certaines stratégies de restructuration ».

Il pointe également du doigt « l’adhésion mitigée de certains responsables d’entreprises, ainsi que de certains partenaires sociaux, pour des raisons diverses ».

Évoquant le cas précis de l’ONATRA, Alex N’kusu dénonce également « la concurrence déloyale et agressive des ports privés, qui a réduit de manière significative la part de marché de l’ONATRA notamment ».

L’autre contrainte évoquée est celle des saisies intempestives des comptes des entreprises publiques par l’Administration fiscale pour des arriérés fiscaux, alors que certaines détiennent des créances importantes sur l'État.

Pour remédier à cette situation, le secrétaire exécutif du COPIREP a exprimé ses attentes vis-à-vis des états généraux du portefeuille, entre autres l’assainissement du portefeuille de l'État, l’amélioration de l'organisation et de la gestion du portefeuille de l'État, ainsi que de la gouvernance des entreprises publiques, et le renforcement de la compétitivité des entreprises publiques et, partant, de l'économie nationale.

Bruno Nsaka

 

Articles similaires