Le ministre congolais du tourisme, Didier M’pambia, a annoncé, au cours d’un point de presse tenu lundi 25 novembre dernier, en prévision du lancement de la quatrième édition de la semaine du tourisme, des réformes majeures entreprises dans le secteur du tourisme en RDC. C’est notamment la réforme portant sur la numérisation du système de perception des redevances auprès des assujettis. Le but de cette réforme est d’accroître les revenus dans le secteur du tourisme, indique-t-il.
Toutefois, il souligne que le tourisme demeure une industrie moins développée dans le pays, connaissant ainsi non seulement un petit nombre d’assujettis, qui ne sont malheureusement pas réguliers dans le paiement des redevances, mais également un petit nombre de touristes. Selon lui, ce système de numérisation va permettre de mieux identifier les assujettis non seulement à Kinshasa, mais aussi sur l’ensemble du territoire de la République démocratique du Congo. Par conséquent, la première phase d’identification a déjà été lancée, indique le ministre.
« Nous avons lancé la première phase de numérisation au niveau des compagnies aériennes, où nous avons déjà capté des revenus. La deuxième phase concerne les hôtels et restaurants. Mais ce n’est pas suffisant. Dans le cas de Kinshasa, sur 900 assujettis potentiels, nous ne captons qu’entre 300 et 400 assujettis qui paient réellement leur redevance, ce qui pose un souci à ce niveau-là. La phase d’identification numérique est également lancée et va permettre de mieux cerner les assujettis au niveau du pays. L’avantage est que nous allons accroître les revenus de 4 à 5 millions USD », a-t-il déclaré.
D’après les chiffres présentés par le ministre, le secteur touristique en RDC contribue seulement à 1 % du produit intérieur brut (PIB), et en termes de recettes, ce secteur ne produit qu’entre 800 et 900 mille dollars américains par mois. Ce qui est très insignifiant pour un grand pays tel que la RDC, mentionne-t-il.
« Les derniers chiffres que j’ai, qui ne sont peut-être pas fiables, car nous n’avons pas une méthode de contrôle suffisamment poussée, indiquent qu’on parle de 500 mille touristes par an, sans compter ceux qui viennent pour des affaires et qui profitent également pour faire du tourisme, ainsi que la diaspora qui visite pendant des visites en famille », souligne-t-il.
Le ministre congolais du tourisme, Didier M’pambia, a également mentionné au cours de ce point de presse qu’au-delà des taxes, son ministère s’attelle à construire d’autres sources de revenus autour des sites les plus fréquentés, dont les parcs. Il s’agira de développer des activités dans ces sites pour générer des recettes, afin que le tourisme fasse partie des secteurs générateurs en République démocratique du Congo.
Il faut rappeler que la quatrième édition de la semaine du tourisme a été ouverte mardi 26 novembre dernier au Palais du Peuple, sous le thème « Tourisme et paix ».
Jean-Baptiste Leni