Lors d’une audience accordée à l’ambassadeur chinois accrédité en RDC, mardi 19 novembre dernier, Vital Kamerhe, président de la chambre basse du parlement congolais, a une fois de plus fustigé la présence des expatriés chinois dans les sites miniers à travers le pays.
Il a appelé son invité du jour à convaincre les entreprises minières chinoises œuvrant dans le pays de se conformer aux normes d’investissement en vigueur dans le secteur minier. De ce fait, Vital Kamerhe a montré qu’à travers cette invitation, l’intention de l’assemblée nationale est de collaborer afin de mettre fin à ces exploitations minières illicites.
Pour sa part, Zhao Bin a promis de se conformer aux exigences de la législation congolaise en la matière, tel que souhaité par le président de la chambre basse du parlement. Il a appelé les entreprises chinoises, qui opèrent dans l’illégalité, à se conformer aux règles d’investissement. Il a, par ailleurs, souligné que la Chine a toujours respecté les lois et les règles de ses partenaires et a déclaré ne pas soutenir les Chinois qui agissent en dehors de la légalité.
« C’est ma première rencontre avec le président de l’Assemblée nationale. Nous avons discuté des projets en cours, tant à Kinshasa que dans les provinces, et abordé la question de l’exploitation illicite des mines par certains citoyens chinois, en appelant à un respect strict des lois congolaises », a déclaré Zhao Bin.
Par ailleurs, cette rencontre a servi de cadre à ces deux personnalités pour aborder d’autres sujets, notamment liés à la coopération entre la République démocratique du Congo et la Chine. Zhao Bin a ainsi promis d’œuvrer en étroite collaboration avec l’organe délibérant de la RDC afin de mettre fin à cette situation, dont le risque peut s’avérer grave pour la relation bilatérale entre la RDC et la Chine.
Le président de l'Assemblée nationale de la RDC, Vital Kamerhe, avait, au cours de l'audition du ministre des Mines, lors de la plénière de ce mercredi 13 novembre 2024, dénoncé la présence accrue de sujets étrangers et de militaires dans des sites miniers.
Déjà lors de la 18ème réunion du conseil des ministres, vendredi 18 octobre dernier, Félix Tshisekedi, président de la RDC, avait exprimé son inquiétude face à la prolifération d'exploitations minières clandestines menées par des étrangers, en violation des lois et réglementations en vigueur, notamment du code minier congolais.
Au mois d’octobre dernier, le gouvernement provincial du Haut-Katanga, à travers son ministère des Mines, avait interpellé six exploitants, dont quatre Chinois et deux Libanais. Ces sujets étrangers se trouvaient en situation d’irrégularité dans le territoire de Kambove, une entité minière dans le Haut-Katanga.
Jean-Baptiste Leni