La poursuite de la guerre entre la Russie et l’Ukraine comporterait des risques dans l’exécution du budget 2025 en RDC. C’est ce que révèle le document 8 du projet de loi des finances exercice 2025, sous examen au parlement. Selon ce document, cette guerre continue de secouer l’économie mondiale et n’épargne pas la RDC. Elle provoque notamment les perturbations des chaînes d’approvisionnement, la flambée des prix des produits de base, dont le pétrole et les céréales.
Le rapport intitulé « Conséquences de la guerre russo-ukrainienne sur l’économie congolaise », publié en 2022 par le ministère du plan, révélait qu’une augmentation de 10,0% du prix du pétrole brut entraînerait celle du PIB réel à court terme de 0,1%.
La raison est qu’à court terme, la hausse du prix du pétrole brut agit comme une taxe sur les économies importatrices, favorisant un transfert vers les économies exportatrices, expliquait le rapport.
Selon le même document, Une augmentation de 10,0% du prix du blé devrait entraîner une perte de croissance de près de 0,1% et en même temps une hausse de l’inflation de 0,9%.
Quant au taux de change, une augmentation de 10,0% devrait entraîner une baisse de l’activité économique de 1,2%, mais également une forte accélération des prix intérieurs de 7,8%.
Si la guerre perdure, elle va créer une pression sur les dépenses non-discrétionnaires et l’éviction des dépenses d’investissement, ainsi qu’une augmentation de la subvention pétrolière de l’Etat afin de maintenir le prix à la pompe pour ne pas baisser le pouvoir d'achat de la population sur la période allant de 2025 à 2027, renseigne le document 8 du projet de loi des finances 2025.
Pour y remédier, le gouvernement de la RDC envisage entre autres de renforcer la résilience de l’économie en termes d’accélération de sa diversification et de développement de son industrie agroalimentaire, apurer les arriérés des pétroliers producteurs, accélérer le processus de l’exploitation des blocs pétroliers et gaziers ainsi que leurs transformations (raffinage) au niveau national.
Bruno Nsaka