L’ingénieur agronome Magloire Tulengi Inzunguta recommande la plantation des arbres à chenilles comestibles dans la mesure où ils permettent d’assurer la sécurité alimentaire des populations et offrent des opportunités financières aux exploitants agricoles.
« Nous souhaitons que la population se lance dans la plantation d’arbres à chenilles comestibles, car ils permettent la production de ces insectes, afin de lutter contre l’insécurité alimentaire, étant donné que les chenilles sont citées parmi les grands porteurs des protéines d’origine animale. Cette initiative va concomitamment générer des opportunités financières aux ménages rurales », a déclaré Magloire Tulengi Inzunguta, ingénieur agronome.
Selon lui, « avant de se lancer dans ce domaine, il faut au préalable commencer par former des pépiniéristes d’arbres à chenilles comestibles et par la suite organiser des séances des formations des jeunes et femmes en gestion rationnelle d’arbres à chenilles en vue de pouvoir créer des activités génératrices de revenus ».
L’Ir Magloire Tulengi a fait savoir que la suite des activités sera une réponse palpable aux différentes difficultés que rencontrent les populations rurales.
La surexploitation des forêts ont au fur et à mesure dégradé la biodiversité. D’où la nécessité de recourir vite à cette initiative alternative qui va sans doute permettre aux autochtones de tirer des revenus des produits forestiers.
« Il y a plusieurs espèces d’arbres hôtes des chenilles, notamment Nfulunda, dont le nom scientifique est Vitex Madiensis sur lequel on retrouve l’espèce des chenilles Makedi kedi, dont le nom scientifique est Satumudae », a révélé la source.
Magloire Tulengi a indiqué que les chenilles ont une valeur nutritive incroyable dans la lutte contre l’insécurité alimentaire, pour 200 grammes des chenilles déshydratées, vous obtenez environ 103 grammes des protéines, 34 grammes de glucides et environs 20 grammes des lipides. Il a souligné que la valeur énergétique des chenilles sèches, soit 430 grammes, est largement supérieure à la viande fraîche des bœufs de 273 grammes. Cependant, a-t-il fait savoir, le circuit de la commercialisation des chenilles de la cueillette à la vente reste sans concurrent du fait qu’une mesurette équivalant à un verre coûte 5000 francs, pendant qu’un sac varie entre 300.000 FC et plus.
Bienvenu Ipan