Par les temps qui courent, la République démocratique du Congo fait face à plusieurs dossiers de scandales financiers avérés ou supposés, et les auteurs ne sont pas inquiétés par la justice. Depuis la Belgique, le président de la RDC, Félix Antoine Tshisekedi qui répondait à cette question de Christian Lusakueno de Top Congo FM a, d’entrée de jeu, fait une mise au point : « le travail de la justice consiste à faire des enquêtes. Je crois qu’il faut faire très attention, ne tombons pas dans la facilité, dans l’invective. (…) Donc laissez à la justice le soin de faire son travail ».
Félix Tshisekedi a ensuite placé un mot sur toutes ces affaires de corruption qui défraient la chronique en RDC : « (…) Je m’en réjouis parce qu’il n’existait pas dans ce pays (RDC : ndlr). Pourtant des affaires, il y en a, dans ces casseroles et là, je suis déterminé, vous avez vu le ministre (de la Justice et Gardes des Sceaux : ndlr) qui est là, il a cette mission, on va ouvrir les placards, et on va sortir les cadavres de placards pour montrer que ce pays a été trahi, pillé et volé plus que jamais vous ne pouvez l’imaginez avant moi. Aujourd’hui au moins, nous avons des gens qui dénoncent, c’est déjà ça, ça veut dire que la corruption était une seconde nature dans ce pays. Donc ne vous en faites pas, réjouissez-vous quand vous entendez ces choses-là. Malheureusement, c’est récupéré par les réseaux sociaux et c’est ça qui désoriente un peu l’opinion (…) parce qu’il faut laisser la justice qui est déjà malade, on est entrain de travailler pour la remettre en place. Donc il faut lui laisser le temps de faire son travail, on va lui donner encore plus de moyens de travail pour que la justice soit dite. Parce qu’attention, on à faire parfois à des chefs de familles, on a à faire parfois à des gens qui tiennent à leur dignité et qu’on ne peut pas les jeter en pâture comme ça ‘bon, ça y est, il est voleur’ non, prenez votre patience, jamais justice n’a été expéditive. Regardez dans des pays à tradition démocratique ici, il y a des procès de corruption qui durent dix ans, quinze ans, mais pourquoi est-ce que vous voulez que parce qu’un nom a été cité, le lendemain il doit être condamné ? Mais non, il faut lui (présumé coupable de corruption : ndlr) donner les moyens de sa défense et voir comment ça va se passer ».
Bienvenu Ipan
