Dans un communiqué publié ce lundi 29 juillet, le ministère de la Communication et Médias informe l’opinion nationale et internationale que des interférences dangereuses sont observées dans les systèmes de positionnement global (GPS) des avions. Ces perturbations, causées par des attaques de brouillage et d'usurpation d'identité (« spoofing »), touchent les zones de vol de la province du Nord-Kivu autour de Goma, incluant Beni, Butembo, Kibumba, et Kanyabayonga.
"Ces actes compromettent gravement la sécurité du transport aérien civil, posant un risque significatif pour tous les vols, y compris les compagnies aériennes commerciales. De plus, ils mettent en danger les missions humanitaires essentielles menées pour soutenir les populations locales victimes des violences perpétrées par des troupes rwandaises sur le territoire de la République Démocratique du Congo", rapporte le communiqué du Gouvernement congolais.
Selon une enquête technique, réalisée par les services compétents, il a été confirmé que ces brouillages sont l’œuvre des Rwandan Defense Force (RDF) et de ses alliés, les terroristes de l'AFC/M23. Cette investigation a été corroborée, selon le même communiqué, par des rapports d'acteurs internationaux opérant sous mandat international du Conseil de sécurité des Nations Unies dans les domaines de l'aide humanitaire et des opérations de paix ainsi que des Organisations Non Gouvernementales internationales.
"Le Gouvernement de la République condamne fermement ces actes, qui constituent des violations graves du droit international, comparables à l'usage d'armes de guerre contre des cibles civiles. Ces actions sont un élément supplémentaire illustrant davantage le mépris avéré du Rwanda pour le droit international et la protection des vies civiles", dit le document.
La République Démocratique du Congo, partie à la Convention relative à l’aviation civile internationale de 1944, a saisi les instances régionales de l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale (OACI) pour demander des sanctions appropriées contre le Rwanda.
Amédée Mwarabu