Le FMI (Fonds monétaire international) vient de publier son rapport détaillé au titre de l’article IV de l’accord sur la Facilité élargie au Crédit (FEC) que la République démocratique du Congo venait de conclure avec succès début juillet courant. Cet accord formel triennal était assorti d’un appui financier de 1,5 milliards USD.
Pour autant, bien que globalement Kinshasa ait réussi à conclure avec succès ce Programme économique, le FMI, à la lumière de son assistance technique durant ces trois dernières années, relève plusieurs facteurs qui plombent encore l’économie congolais notamment en ce qui concerne la diversification.
« La volonté de diversifier l’économie doit se refléter dans les priorités politiques et budgétaires. Aucun progrès tangible dans la diversification de l’économie n’a été observé », allègue le FMI dans son rapport parlant de la RDC.
Les experts de cette institution financière internationale soutiennent que le secteur extractif continue de représenter 99 pour cent des exportations totales de la RDC.
De même, l’adhésion à la Communauté de l’Afrique de l’Est, selon le FMI, n’a pas encore entraîné de changement macroéconomique notable attendu.
« Le manque d’infrastructures (routes, électricité) et les faiblesses en matière de gestion des terres et de capacités humaines continuent d’entraver l’émergence de secteurs de production non miniers. Les revenus plus élevés attendus du contrat SICOMINES actualisé et du secteur minier en général représentent une opportunité de mettre en œuvre des projets d’infrastructures transformateurs, qui contribueront à libérer le potentiel de la RDC dans de nombreux domaines », souligne le rapport du FMI.
Dans le programme de ce deuxième quinquennat du président de la République Félix Tshisekedi, la diversification de l'économie de la RDC est inscrite comme une priorité du Gouvernement Suminwa.
Dès lors, Kinshasa a rassuré les experts du FMI qu'il est d'avis que les réformes visant à diversifier l’économie et à améliorer le climat des affaires et la gouvernance sont essentielles pour garantir une croissance inclusive. Le Gouvernement a réitéré son engagement à diversifier l'économie et à améliorer l'environnement des affaires. Les dirigeants de la RDC ont reconnu que leurs revenus exceptionnels, notamment grâce au contrat SICOMINES actualisé, pourraient contribuer à combler le déficit d’infrastructures, ce qui, à son tour, améliorerait la productivité. Tout aussi, ont-ils confirmé leur engagement à mettre en œuvre les réformes structurelles nécessaires.
Amédée Mwarabu
