Les maisons construites sur les emprises de l’aéroport international de N’djili, à quelques mètres de la piste, seront bientôt détruites.
« Nous voulons dire à la population congolaise que quand nous disons qu’il ne faut pas construire sur les emprises aéroportuaires, à quelques mètres de la piste de l’aéroport international de N’djili, il faut écouter, il faut respecter. À l’installation du nouveau gouverneur de la ville de Kinshasa, nous allons tout raser. Nous regrettons qu’il y ait même des autorités qui sont prises dans leurs propres pièges, en ayant des concessions dans le domaine aéroportuaire de la Régie des voies aériennes (RVA) », a déclaré M. Léonard Ngoma Mbaki, Directeur général de cette entreprise publique, à l’issue d’une visite d’inspection effectuée récemment sur le site.
« A l’aéroport international de N’djili, où nous avons été, l’emprise aéroportuaire est totalement envahie par des constructions anarchiques qui poussent comme des champignons », a-t-il déploré. Allusion faite à un bâtiment qui abritait les équipements de navigation aérienne de la RVA, lequel a été déplacé en raison de la spoliation du terrain. « A l’endroit compris entre la cité de Mikonga, commune de N’sele, dans l’Est de Kinshasa, et la piste de l’aéroport international de N’djili, la RVA avait installé les appareils ILS sur un terrain situé sur l’axe de la piste où l’avion est à moins de 10 mètres de hauteur à l’atterrissage. Cette situation représente un danger permanent pour les habitants du quartier ainsi que pour les avions et les voyageurs », a dit, de son côté, un technicien de la RVA.
Selon le commandant de l’aéroport de N’djili, Michel Otshudi, ces équipements étaient une des composantes de ILS qui permettaient les atterrissages aux instruments sur la piste. Ils avaient 3 composantes qui donnaient la pente à l’avion, pour se poser sur la piste, la position par rapport à l’axe de la piste ainsi que la position par rapport au seuil de la piste, c’est-à-dire, au pilote la distance par rapport à la piste. « A cause des constructions anarchiques, nous avons dû déplacer l’équipement qui devait aider les avions à atterrir sans problème », a indiqué le DG de la RVA.
A cette occasion, M. Léonard Mbaki, qu’a accompagné le Directeur général adjoint Jean-Louis Londole, a demandé aux habitants occupant le site de le quitter après leur avoir expliqué le danger qu’il présente. « Je suis un locataire, je paye 35. 000 francs congolais (un peu plus de 10$) par mois auprès du propriétaire de la maison (un hangar en tôle) », a fait savoir au DG de la RVA une habitante du site, devant ses enfants attristés. A l’époque, un des gouverneurs de la ville de Kinshasa avait sollicité de la RVA, la création d’un cimetière (Mikonga II) sur ce site.
« A ce jour, le cimetière est profané par des occupants qui ont construit également des maisons d’habitation sur les tombes d’autrui », a fait remarquer un agent de la RVA, membre de la délégation.
DESKECO